L'agglomération Ardenne Métropole a décidé de confier la gestion de deux de ses déchetteries à une société extérieure à partir du 1er janvier 2018. Pour les agents et les syndicats, la décision est prise comme un affront. Ils ont décidé de manifester, mardi 28 novembre.
Les déchets s'amoncèlent devant la déchetterie ardennaise de Savigny-Pré, entre Charleville-Mézières et Warcq. Les usagers les moins patients n'ont pas supporté de voir le site fermé, pour cause de grève. À quelques kilomètres de là, devant la déchetterie du Waridon, plusieurs agents manifestent. Leur message, lisible sur les banderoles, est clair : "Non à la privatisation de deux des trois plus grosses déchèteries de l'agglomération".
"Après le camping et la halte fluviale, aujourd'hui les déchetteries! Demain ce sera sans doute le centre aquatique ou la patinoire. On ne sait pas où il vont s'arrêter, signale Édouard Jacottin, secrétaire général adjoint du syndicat autonome (FA-FPT). Pour nous, un service public de qualité doit se faire en régie… Comme à chaque fois, le personnel sert de variable d'ajustement."
Grève dans les déchèteries d’Ardenne Métropole, secteur #Charleville
— Sébastien Valente (@sebvalente) 28 novembre 2017
Les agents territoriaux dénoncent « le projet communautaire avec privatisations et abandon de missions »@France3CA pic.twitter.com/UoNWBaPJmw
Une économie de coûts de fonctionnement
Du côté des élus, on met en avant la réduction des coûts de fonctionnement. Les deux déchetteries privatisées représentent une économie totale de 70 000 euros par an pour l'agglomération. "Nous avons sur le territoire neuf déchetteries, nous avons décidé d'en privatiser deux d'entre elles pour des raisons de coûts. les titulaires seront reclassés sans aucun soucis. Nous les recevront en début de semaine prochaine pour leur faire trois proposition," assure Michel Normand, vice-président de l'agglomération Ardenne-Métropole, chargé des finances.Réunis dans la soirée du mardi 28 novembre pour se concerter, les agnets ont choisi de lever la grève, en attendant un réunion décisive le 1er novembre. À l'issue, le mouvement pourrait être reconduit et élargi.
►Voir notre reportage à Charleville-Mézières (Ardennes)