C'est une première en France. Le cancer des ovaires d'une ancienne employée de l'usine Deville de Charleville-Mézières a été reconnu comme maladie professionnelle. Une victoire symbolique pour l'Addeva 08, l'association qui défend les victimes de l'amiante des Ardennes.
Liliane a travaillé pendant plus de 20 ans chez Deville. Cette entreprise, installée à Charleville-Mézières, est spécialisée dans la fabrication de chaudières et de différents moyens de chauffage. En coupant des cordons d'amiante, elle a respiré ces redoutables fibres cancérigènes. En 2012, elle a été emportée par un cancer des ovaires.
Soutenu par l'Addeva 08, qui défend les victimes de l'amiante des Ardennes, ce dossier s'annonçait difficile. Deux semaines avant le décès de Liliane, Claude Huet, le président de l'association lui avait fait, ainsi qu'à sa famille, la promesse "d'aller jusqu'au bout".
Sollicité par le Tass des Ardennes, le CRRMP (Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles) Nord-Pas-de-Calais-Picardie a considéré que "l'exposition à l'amiante est certaine" de 1966 à 1980 et a rendu un avis sans ambiguïté sur l'origine de la la maladie qui a causé son décès.
Cet avis s'impose au tribunal des affaires de la sécurité sociale qui se prononcera en faveur de la prise en charge de la maladie. C'est la première fois que cette pathologie est reconnue comme maladie professionnelle, une décision qui pourrait faire jurisprudence.
Pour la première fois le cancer des ovaires d'une ancienne employée de l'usine Deville de Charleville-Mézières a été reconnu comme maladie professionnelle. En coupant des cordons d'amiante, elle a respiré ces redoutables fibres cancérigènes. En 2010, elle a été emportée par un cancer des ovaires.
L'Andeva demande que le cancer des ovaires et le cancer du larynx soient inscrits sans délai dans le tableau des maladies professionnelles liées à l'amiante.