Emploi : la tension monte chez les salariés de Walor dans l'attente d'un éventuel repreneur, "on n'a que des bruits"

Le tribunal de commerce de Sedan (Ardennes) a rendu son jugement le lundi 23 septembre 2024. En jeu : le sort des deux sites industriels de métallurgie en sous-traitance du secteur automobile, Walor, et de leurs salariés, à Bogny-sur-Meuse (Ardennes) et Vouziers (Ardennes). Ce mercredi 25 septembre, syndicats et élus tentaient d'obtenir des garanties de la part du repreneur de Walor.

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Rien de bien nouveau ce mercredi 25 septembre 2024. Sauf la tension et la colère de plus en plus palpables ches les salariés. Deux jours après le jugement du tribunal de commerce de Sedan (Ardennes), le personnel de Walor n'est toujours pas rassuré. L'entreprise travaille dans la sous-traitance de métallurgie pour le secteur automobile.

Sur la table depuis lundi : un plan de redressement judiciaire pour Vouziers (Ardennes), et un plan de sauvegarde pour le site industriel de Bogny-sur-Meuse (Ardennes). C'est à la mairie de Bogny, ce mercredi matin, qu'une partie du personnel s'est rassemblée avec les syndicats et quelques élu(e)s du secteur. Afin d'essayer de faire avancer les choses.

La disparition des 235 emplois sur ces deux sites industriels serait vécue comme "catastrophique", car peu d'autres emplois sont disponibles dans le secteur. À Vouziers, c'est même le principal et plus grand employeur. La production était en chute libre depuis l'an passé, et a encore diminué durant l'été.

Piquet de grève ce mercredi 25 septembre

Des grèves ont eu lieu et un nouveau piquet a été organisé à partir de ce midi, avec difficulté au regard des intempéries. Des panneaux brocardent Mutares, le repreneur allemand du groupe depuis la fin 2023.

Il est estimé que la trésorerie du site de Bogny n'est pas encore inférieure à ses dettes. Mais ce sera probablement bientôt le cas, d'ici quelques semaines selon les estimations, et il risque d'être lui aussi placé en redressement judiciaire.

La situation est insupportable par le personnel. L'un de ses représentants syndicaux, Fabien Pinçon, explique sur place au reporter Sébastien Valente de France 3 Champagne-Ardenne qu'"il y a un ras-le-bol depuis la reprise de Mutares. C'est lui qu'on pointe du doigt, il est responsable, il ne veut pas nous reprendre, il veut nous jeter à la poubelle."

Crainte de "casse sociale"

"Les salariés sont très inquiets pour leur avenir. On n'a aucun projet sur la table pour un repreneur : que des bruits." Les syndicats veulent limiter la "casse sociale" au maximum.

Moins de camions rouleraient, selon la direction, rendant la demande en pièces détachées pour ces véhicules moins importante. La transition écologiste aussi, nécessitant la fin de l'utilisation des machines thermiques, a été un argument avancé sur les menaces pesant sur ces sites industriels (voir sur la carte ci-dessous).

Du côté des syndicats, on pointe plutôt une délocalisation vers l'Allemagne. Le député (LR) Pierre Cordier, présent à la réunion d'information en mairie de Bogny, raconte que "nous, on est là pour trouver une solution, faire le lien avec la direction, le tribunal de commerce, l'État. Pour voir les pistes intéressantes pour une reprise de ces deux sites : il faut envisager l'avenir."

"Il faut se battre pour les primes de licenciement, des primes supralégales pouvant être obtenues. Ce qui compte, c'est l'emploi. Et qu'on préserve le maximum d'emplois industriels sur la vallée."

Une autre réunion était prévue cet après-midi, cette fois avec la direction de l'entreprise et les politiques. Selon le député Cordier, elle n'a pas vraiment eu d'effet, si ce n'est que d'officialiser qu'un repreneur est en train d'être recherché. 

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