Les organisateurs de la Fête de la bière de Charleville comptent sur cette 16ème édition pour remettre les comptes à l'équilibre.
Le soleil perce les quelques nuages de passage. Il fait bon déambuler entre les stands de la Fête de la bière ce vendredi 2 juillet. Pour cette 16ème édition, les festivités sont délocalisées au camping du Mont Olympe de Charleville-Mézières, dans un cadre verdoyant et très agréable, reconnaissent les gérants de stand. "Ça va être la première grosse manifestation depuis la phase de déconfinement", constate son créateur François Baehr.
Seulement, avec une autorisation tardive, seulement 15 jours avant le début des festivités, et un contexte sanitaire contraignant, les visiteurs arrivent au compte-goutte. Avant de pouvoir entrer sur le site, il faut présenter un pass sanitaire ou accepter un écouvillon dans le nez, crise sanitaire oblige. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la fête ne se tient pas place Ducale cette année. "L’espace est ouvert et quatre fois plus grand que la place, explique François Baehr, et contrairement à la place Ducale, ici on a un point d'entrée qui nous permet de contrôler les jauges."
Une communication réduite
Le tout avec une communication réduite, à cause du délai très court pour tout organiser. "Ici, il faut que les gens savent que la Fête a lieu pour venir, alors que place Ducale, les visiteurs sont de passage, ils s'arrêtent plus facilement pour acheter une bière à la volée", reconnaît Jean-Christophe Viot, le fondateur de la brasserie la Cuvée d'Arthur.
Difficile de réunir les 4.000 visiteurs attendus ce week-end, peu nombreux à se bousculer à l'écouvillon. "Les tests Covid bloquent beaucoup de monde", estime Gieseppe Cambrea, gérant du débit de boisson de Vrigne-aux-Bois. "C'était très calme jeudi soir, pour un premier soir, j'ai vendu 50% de moins par rapport à d’habitude. On a même remballé une heure avant."
Du monde attendu ce week-end
Un coup dur pour le vendeur de boissons, qui réalise les deux-tiers de son chiffre d'affaires grâce aux cafés et restaurants. "C’est cet événement qui va nous faire redémarrer", espère-t-il, optimiste. "On a perdu de 60 à 70% de notre chiffre d’affaires depuis le début de la crise. D’habitude, les deux premiers jours de la Fête nous permettent de rembourser l’emplacement, mais là, on est mal partis. On espère que vendredi et samedi amèneront du monde."
Gieseppe Cambrea n'est pas le seul à compter sur les festivités pour se relancer. Les organisateurs eux-mêmes misent sur ces quatre jours pour remonter la pente, après un an et demi sans festivités. "L’association est toute petite, détaille François Baehr. Nous sommes une vingtaine de bénévoles, on est sur le fil du rasoir. On risquait de ne plus exister. Il a fallu beaucoup de négociation avec la Préfecture pour que la fête voit le jour. On saura si on est sorti d’affaire à l’issue de ces quatre jours."
Avec une météo clémente ce vendredi, François Baehr et les autres espèrent que les visiteurs viendront nombreux déguster les 130 bières pressions proposées par 70 exposants.