Après les violences et nombreux incidents commis en marge des manifestations du 1er décembre Boris Ravignon, le maire de Charleville-Mézières, a appelé les gilets jaunes au dialogue.
"Un pays ne doit pas sombrer dans la violence parce qu'il n'arrive pas à discuter." C'est en ces termes que Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières, s'est exprimé le soir des incidents qui se sont produits en marge de la mobilisation des gilets jaune, le samedi 1er décembre.
Dès le dimanche, il a d'ailleurs invité les manifestants qui le souhaitaient à se rendre en mairie afin de pouvoir dialoguer. Ils étaient une dizaine, venus affirmer leur opposition aux violences et aux casseurs qui ont semé le chaos dans les rues de Charleville, la veille.
Pour une partie des gilets jaunes, en revanche, cette main tendue arrive un peu tard. Certains lui reprochent d'avoir attendu que la situation s'envenime avant d'instaurer un dialogue.
Voir le reportage d'Auberie Perreaut et Damien Louvet :
Les casseurs fermement condamnés
Pointant du doigt la position figée et le manque d'action du gouvernement, Boris Ravignon s'est également dit "triste et en colère contre un petit groupe de casseurs qui s'est infiltré dans la manifestation et a pris en otage une partie des manifestants pacifiques." Il a aussi remercié les forces de l'ordre, qualifiant au passage les casseurs de "salopards".J’y ajoute mes propres remerciements, mes vœux de bon rétablissement aux blessés et tous mes plus vifs encouragements aux enquêteurs sur la piste de la poignée de salopards qui a ravagé le centre-ville. Ils doivent payer. https://t.co/ovWXOhtyjH
— Boris (@Boris_CM2014) 1 décembre 2018
Samedi soir, une partie des gilets jaunes s'est désolidarisée du groupe dès lors que des violences avaient lieu.
Au même moment, lors du discours prononcé à l'inauguration du marché de Noël, le maire a d'ailleurs précisé qu'il faisait "le distinguo entre les gilets jaunes qui manifestent et défendent une cause et ceux qui dégradent, les casseurs."