Gilets jaunes. A Charleville, le mouvement persiste et la tension monte d'un cran

Troisième week-end de mobilisation des gilets jaunes dans toutes la France. Dans les Ardennes, ils se sont notamment regroupés devant la Préfecture, à Charleville, où la situation était tendue dès ce matin.
 

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Ils étaient près de 600 dont 40 casseurs ce samedi 1er décembre dans les rues de Charleville-Mézières selon la préfecture.

Pour ce troisième week-end de mobilisation, les gilets jaunes ont créé un barrage en entassant des pneus devant la préfecture des Ardennes. C'est après que les forces de l'ordre aient tenté de les déloger que la situation s'est envenimée. Samedi soir, quinze interpellations avaient déjà eu lieu suite à des jets de projectile sur les forces de l'ordre.
 

Voir le reportage de Nazim Belabdelouahab et Isabelle Griffon sur la journée de samedi :

 


Voir le reportage de Nazim Belabdelouahab, Isabelle Griffon et Paul-Antoine Boudet :

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Six blessés sont à déplorer parmi les policiers, deux parmi les manifestants. Du mobilier urbain a également été détruit et des incendies ont été causés à plusieurs endroits dans la ville.

 


Plus tôt dans la journée l'ambiance était encore relativement sereine, mais le climat s'est vite dégradé. Après avoir dû faire usage de gaz lacrymogène et de tirs de flashball, les policiers sont finalement parvenus à établir un périmètre de sécurité aux abord de la préfecture. Les plusieurs centaines de gilets jaunes se sont donc dispersés en centre-ville.
 
 
Depuis le début des manifestations, Charleville fait partie des communes qui ont cristallisé le plus de tensions dans le Grand-Est. Ce soir le maire de la ville condamne les violences et dénonce la façon dont l'état a géré la crise.

Une opération escargot près de Rethel

Les gilets jaunes étaient également une centaine au rond-point d'Acy-Romance ce matin, où l'ambiance était bon enfant. Aucun débordement de ce côté, où un barrage filtrant avait été mis en place. 

D'autres mobilisations ont eu lieu à Sedan, Revin et Givet notamment. 
Premières condamnations pour les Gilets jaunes dans le Ardennes
Après les tensions lors du premier week-end de décembre à Charleville-Mézières et la quinzaine d'interpellations, les premières condamnations prononcées par le tribunal correctionnel commencent à tomber.
Deux personnes majeures ont été condamnées à des peines de prison, dont une partie ferme. Mais " sans que le tribunal n'ait prononcé l'exécution immédiate de cette partie ferme parce que les deux intéressés sont parfaitement insérés. L'un est lycéen et poursuit ses études, l'autre est ouvrier." A tenu à préciser Laurent de Caigny, le procureur de Charleville-Mézières.
Trois autres personnes sont convoquées en janvier pour outrage, violence légère sur forces de police et rébellion.
Deux mineurs ont été présentés devant un juge des enfants. L'un notamment pour une mise en examen pour rébellion et participation à un attroupement armé.
Lors d'une conférence de presse commune, le procureur de la République, le directeur départemental de la sécurité publique et le Préfet des Ardennes ont insisté sur le profil très particulier des personnes interpellées. Une très grande majorité ont un casier vierge et sont très bien insérés dans la société. Ils ont également manifesté une grande surprise face à l'extrême violence de ce week-end.
 
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