Il y a plus d'un an, un homme a vu sa vie changer après que deux collègues lui ont injecté de l'air comprimé dans le rectum, avec un compresseur pneumatique. Le procès des salariés de l'usine AFS Sedan (Ardennes), qui devait s'ouvrir lundi 6 janvier, est finalement renvoyé en juin prochain. L'entreprise pourrait être reconnue civilement responsable.
Deux anciens salariés de l’entreprise AFS Sedan, dans les Ardennes, ont comparu lundi 6 janvier devant la chambre correctionnelle du tribunal de Charleville-Mézières pour “violences aggravées par deux circonstances suivies d’incapacité supérieure à 8 jours”. Parmi les circonstances aggravantes, on trouve notamment la notion de réunion.
Le 24 octobre 2023, dans l’usine spécialisée dans la production d’outils pour l’industrie sidérurgique, les deux salariés ont injecté, avec un compresseur pneumatique, de l’air comprimé dans le rectum d’un collègue collaborateur.
L'entreprise responsable ?
Un acte qui s’est aussitôt transformé en drame, laissant de manière définitive la victime avec de graves lésions. Deux plaintes avaient été déposées : l’une par la victime et sa famille, l’autre par l’entreprise.
Mais ce lundi, le tribunal a décidé de renvoyer l’audience au 23 juin prochain, à la demande d’un des avocats de la défense, afin de pouvoir citer la société AFS à comparaître. Cette dernière pourrait donc être mise en cause en étant déclarée civilement responsable.
Contrairement au début de l’enquête, le chef de mutilation et d’infirmité permanente n’a finalement pas été retenu. C’est pourquoi le procès ne dépend pas de la cour criminelle départementale. Les prévenus encourent ainsi jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.