Le conseil départemental des Ardennes veut faire passer un message de sensibilisation. Plusieurs personnes qu'il emploie sur le chantier de la rocade de Charleville ont essuyé insultes et jets de projectiles, apprend-t-on ce lundi 13 juin.
Les agent(e)s du conseil départemental des Ardennes se trouvent sur le chantier de la rocade de Charleville jour et nuit. Leur action permet d'entretenir cette route, afin qu'elle reste sûre et praticable dans de bonnes conditions.
En échange, ce personnel facilement reconnaissable du fait de ses gilets jaunes ou oranges (dits aussi gilets de haute-visibilité)... essuie des insultes. Et des jets de projectiles, remontant à la semaine du 7 juin 2022, selon les informations connues de France 3 Champagne-Ardenne.
C'est ce qu'on apprend ce lundi 13 juin par une publication Facebook du conseil départemental ardennais. Lequel a souhaité mettre le holà, et rappeler que son personnel a droit au respect "devant un nombre croissant d'incivilités". Les commentaires indignés qui suivent sont "solidaires" et "soutiennent" le personnel visé (voir ci-dessous).
"[Nous sommes conscients] de la gêne occasionnée par ce chantier chez les automobilistes, mais ceci ne justifie pas de tels comportements", précise l'institution sur les réseaux sociaux. L'entretien de cette voie est jugé indispensable car "30.000 personnes empruntent chaque jour cet itinéraire [la route N43 est visible sur la carte ci-dessous; ndlr]".
Bruno Petitdan, directeur de l'exploitation routière au conseil départemental ardennais, précise auprès de France 3 Champagne-Ardenne que "c'est un comportement qu'on retrouve sur l'ensemble de nos chantiers, pas que sur la rocade. Lorsqu'on travaille sur le bord des routes, il peut y avoir des gestes inappropriés, jets de projectiles, mots d'oiseaux... "
L'incident qui a entraîné ce message de sensibilisation : le jet d'un dévidoir de rouleau de scotch, depuis un fourgon, sur l'arrière du crâne d'un agent lors d'une visite de contrôle sur le chantier rocadien. "C'est sans gravité car pas lourd, mais vous imaginez si ça se reproduit avec un boulon, par exemple ? Ça n'aura pas les mêmes conséquences", s'indigne Bruno Petitdan, ajoutant que la circulation était "bien" lors de l'incident. Ce dernier pointe aussi les déchets jetés par la fenêtre des automobilistes (sur la chaussée, pas sur un agent). "Il est question de l'image de la route qu'on veut donner, on doit garder la chaussée propre."
La situation concerne ici directement le conseil départemental ardennais. Mais ce dernier élargit la problématique en proposant aux automobilistes d'"assurer ensemble la sécurité" du personnel travaillant sur les routes.
Lequel est déjà régulièrement en danger. Souvent à cause du manque d'attention (téléphone au volant...), ou la vitesse parfois excessive d'une partie des usagères et usagers. D'où l'importance de sensibiliser.
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