Les secours ont dû intervenir au deuxième étage d'un immeuble d'habitation de Charleville-Mézières (Ardennes), ce mardi 6 août. Le dégagement de fumée ne provenait pas d'un incendie, mais de fumigènes insecticides. Un pompier a été incommodé et dû se rendre à l'hôpital.
Pas de fumée sans feu, dit-on. Mais en réalité, pas forcément. Cela dit, ce mardi 6 août 2024, un appel aux pompiers a eu lieu pour un motif somme toute assez classique : un incendie.
Le dégagement de fumée a été constaté dans le couloir du deuxième étage d'un petit immeuble d'habitation de Charleville-Mézières (Ardennes). Le service départemental d'incendie et de secours (Sdis) des Ardennes a été contacté à 17h08.
Une intervention d'envergure s'est rapidement organisée : envoi de deux fourgons pompe-tonne (FPT, camions de pompiers dans le langage courant), d'un véhicule de secours et d'assistance aux victimes (VSAV), d'un véhicule doté d'une échelle pivotante automatique (EPA, grande échelle). Sur place, cours Aristide Briand, on retrouvait pas moins de 19 pompiers (voir localisation sur la carte ci-dessous).
L'équipe en intervention gagne le deuxième étage pour mener une reconnaissance. Et découvre alors qu'il n'y a bien de la fumée, mais ne découlant pas d'un feu. Il s'agissait de "deux fumigènes insecticides", selon le communiqué du Sdis. En outre, il n'y avait aucun risque d'explosion.
Les pompiers sont là pour ça
Un appel aux pompiers pour rien ? Pas du tout, s'empresse de préciser Hakim Outtighir, le responsable de la communication du Sdis des Ardennes. "Il vaut mieux nous appeler, entre guillemets pour rien, plutôt que de prendre le risque que ce soit quelque chose de grave."
Ce ne serait pas considéré comme un appel malveillant de contacter les secours pour un dégagement suspect de fumée, même si comme ici, cela s'avère être un fumigène insecticide. "Les levées de doute font partie de nos missions." La police déclarait la même chose lorsqu'une dame avait appelé pour un cambriolage... auquel faisait penser sa télévision restée allumée.
Au cours de l'intervention, un pompier s'est montré incommodé par ces fumées : utilisées pour lutter par exemple contre les cafards, elles nécessitent que s'absentent les occupants des lieux ainsi que leurs animaux de compagnie (et leurs plantes). Il est ensuite nécessaire de bien ouvrir les fenêtres pour ventiler.
Ce pompier a dû être transporté au centre hospitalier (CH) de Charleville. Heureusement pour lui, "ça va aller", confie le responsable de la communication du Sdis.