Le conseil départemental des Ardennes a révélé, ce lundi 28 novembre, qu'une tentative de pillage avait eu lieu sur le site archéologique des thermes gallo-romains de Warcq. Une plainte a été déposée.
Quand l'appât du gain l'emporte sur les considérations historiques ou patrimoniales. Des déprédations se seraient produites sur le site archéologique des thermes gallo-romains de Warcq (Ardennes).
France 3 Champagne-Ardenne a eu vent de cette affaire par voie de communiqué, envoyé aux rédactions par le conseil départemental des Ardennes, ce lundi 28 novembre 2022. Ce dernier dénonce "pour la première fois, une atteinte aux vestiges" et un "acte de pillage et destruction d'un patrimoine remarquable".
Contacté, le service communication du département confirme qu'"on a essayé de dérober des vestiges sur le chantier archéologique. Il y a eu une tentative : le site a été forcé, et il y a des traces d'intrusion sur place."
Des pierres inestimables... qui ne valent rien
Les faits sont survenus "récemment", au cours du mois de novembre. Une plainte a été déposée. Il n'a évidemment pas été précisé quelles mesures de sécurité supplémentaires avaient été prises pour sécuriser l'accès au chapiteau de recherches (voir la localisation de la cellule archéologique du conseil départemental sur la carte ci-dessous).
Est-ce que la tentative de larcin valait le coup ? Même pas, si l'on en croit l'autorité départementale. "Ce sont des pierres et des systèmes de canalisations. Il n'y a pas de fresques, pas d'ornements, pas de métal précieux comme du bronze." En clair, ces quasi-cailloux seraient totalement banals s'ils ne venaient pas d'une ancienne villa deux fois millénaires. Leur protection (et financement par le Loto du patrimoine et par une cagnotte participative) se justifie, pour que les générations futures puissent en bénéficier. Et apprendre.