Ce jeudi 9 novembre 2023, Thomas Cazenave, ministre des comptes publics, s'est rendu à Charleville-Mézières (Ardennes) notamment pour aller à la rencontre des buralistes. Ces professionnels sont inquiets face à la législation européenne concernant l'achat de tabac à l'étranger, passant la possibilité d'acheter une seule cartouche de cigarettes à quatre.
"On doit respecter le droit." Le ministre des comptes publics, Thomas Cazenave, était en visite ce jeudi 9 novembre à Charleville-Mézières, dans les Ardennes, à quelques kilomètres de la Belgique. Il est allé à la rencontre de buralistes du département.
Le ministre a rappelé que le gouvernement a l’obligation de s’aligner à la législation européenne suite à la demande du Conseil d’État concernant l’achat de tabac à l’étranger.
Dans quelques mois, il sera possible d’acheter quatre cartouches de cigarettes contre une seule actuellement. Un cauchemar pour les buralistes frontaliers.
"Nous sommes convaincus de leur rôle"
Thomas Cazenave tente d’avoir les mots rassurants face aux inquiétudes des buralistes dans un bureau de tabac des Ardennes. Le ministre assure que des solutions seront trouvées grâce à l'accompagnement de la Confédération des buralistes. Et cela passe notamment par la transformation du métier de buraliste.
Selon lui, cette profession est "un fil-rouge" pour le service public. "Nous sommes convaincus de leur rôle. C’est un lieu de proximité, un lieu de convivialité, ouvert 7 jours sur 7… Et il faut les accompagner vers de nouveaux services comme les services de paiement des amendes ou bien, dans le futur, d'accéder à des distributeurs automatiques de billets", détaille le ministre.
Des professionnels partiellement rassurés
Pour Christophe Biani, président de la chambre syndicale des buralistes des Ardennes et buraliste à Donchery, est ravi qu'un membre du gouvernement se soit déplacé pour leur cause et soit à leur écoute. Mais il reste partiellement rassuré avec l'arrivée de cette mesure.
"On ne connaît pas les effets collatéraux qui vont arriver. On reste vigilant. Nous l'avons sensibilisé à nos problématiques et on lui demande qu'il nous aide", explique-t-il.
Mission réussie. "Je comprends que c'est une inquiétude. Aujourd'hui. Je n’ai pas de solution magique, mais ce qui est certain, c'est que nous allons nous y employer avec la Confédération des buralistes pour trouver des issues", assure Thomas Cazenave. Le gouvernement et la confédération ont jusqu’au mois d’avril 2024 avant le passage officiel du seuil en conformité avec le droit européen.