Du colza dans le réservoir : les bus de l’agglomération Ardenne Métropole vont rouler "propre"

L’agglomération Ardenne Métropole teste plusieurs solutions pour "décarboner" son parc de véhicules. Quatre bus roulent désormais à l’Oléo100, un biocarburant à base de colza.

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Les bus sont identiques. Leur moteur aussi. Seul le carburant est différent. Fini le gazole, place à l’Oléo100.

Quatre bus (sur les cinquante-deux que compte le parc) circulent désormais sur le territoire d’Ardenne Métropole, essentiellement dans le secteur de Sedan, avec ce nouveau biocarburant, à base de colza 100% français.

Il s’agit d’une expérimentation d'un an qui permettra in fine de choisir une ou plusieurs alternatives au gazole, principal carburant des véhicules de transport de l’agglomération.

 

Réduire l’empreinte carbone

Avec l’Oléo100, Ardenne Métropole et le réseau TAC (Transport de l’agglomération de Charleville-Mézières) veulent "décarboner le réseau de bus" explique Jérémy Dupuy, vice-président de l’agglo en charge des transports.

Il précise : "L’Oléo100 est un carburant de type B100, 100% biodégradable. Il permet de réduire considérablement notre empreinte carbone, avec une réduction de 60% des émissions de CO2 et une diminution de 80% des émissions de particules rejetées dans l’air".

 

« On joue la carte du développement durable »

Jérémy Dupuy, vice-président d'Ardenne Métropole, en charge des Transports.

Une cuve de 20.000 litres a été installée au sein du dépôt, pour pouvoir remplir aisément le réservoir des bus. Si les bénéfices pour l’environnement ne sont pas à démontrer, pour les finances de la collectivité, c’est autre chose.

Le gain à la pompe est nul : "Le prix de l’Oléo100 est indexé sur celui du gazole. Ce n’est pas intéressant [à ce niveau-là]. Il faut même plus d’Oléo100 que de gazole, en termes de consommation, environ 5% de plus par véhicule".

Mais, pour Jérémy Dupuy, l'essentiel est ailleurs : "Aujourd’hui on joue la carte du développement durable et de la décarbonation pour avoir le parc le plus décarboné, le plus propre possible. Le but est de trouver le meilleur mix possible, qui corresponde à notre territoire, à nos lignes de bus, pour offrir le meilleur service à nos usagers".

 

Présentation aux chauffeurs

Le biocarburant Oléo100 a été présenté aux conducteurs des bus TAC "pour les rassurer" explique Christophe Hipeau, le directeur de la CTCM, la compagnie de transport de Charleville-Mézières qui gère le réseau TAC. "Il y a quelques légères différences, en matière d’accélération surtout, c’est plus doux. Plus de confort, plus de souplesse à la conduite, les chauffeurs sont satisfaits".

Un avis confirmé par Frédéric Llinares, chef de centre de Sedan. Il note "une conduite beaucoup plus souple, plus douce, une accélération un peu moins puissante au démarrage mais beaucoup plus confortable. C’est plutôt positif. La montée des régimes se fait plus en douceur, notamment sur les boîtes automatiques".

 

« C’est extrêmement positif pour l’environnement »

Christophe Hipeau, Directeur de la CTCM

Le réseau TAC est la première filiale du groupe RATP-dev à tester ce bio carburant. Une fierté pour Christophe Hipeau : "On a déjà expérimenté l’électrique, le GNV (gaz naturel pour véhicules), les véhicules hybrides. On commence à avoir du recul, de quoi alimenter une base précise pour définir demain le véhicule idéal en fonction du secteur géographique où il évolue".

Jérémy Dupuy abonde dans le même sens : "Tout cela est extrêmement positif pour l’environnement. Nous ferons le point en fin d’année pour voir si on peut généraliser certains types de véhicules sur des secteurs précis de l’agglomération".

Fin du gazole en 2030

Pour faire le point en fin d’année, des boîtiers vont être installés sur tous les bus du réseau. Ces boîtiers permettront de recueillir des données, sur la consommation des véhicules notamment, pour "voir les répercussions de ce nouveau carburant " selon Christophe Hipeau, et pour "comparer par rapport au gazole, à l’électrique, au GNV afin d'avoir une vision globale et choisir selon les lignes qu'elles soient en centre-ville ou intercommunales".

Pour le vice-président d’Ardenne Métropole, en charge des mobilités, "il faut décarboner au maximum. Et comme on a une nouvelle délégation de service public qui démarre en juillet 2024, on va travailler sur le cahier des charges".

L'objectif affiché est clair : faire en sorte qu’il n’y ait plus de gazole dans les bus en 2030, date de la fin de prochaine délégation de service public. 

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