France-Belgique : comment le film "Rien à déclarer" a changé la vie des habitants de la frontière

Depuis le tournage du film de Dany Boon en 2010, "Rien à déclarer" ce territoire niché entre les Ardennes françaises et belges a changé le destin de certains de ses habitants. Ce succès au box-office a permis de dynamiser ces terres chaleureuses et transfrontalières. 

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Au milieu de la route, entre un bureau de tabac et une station essence, le poste frontière franco-belge de Momignies est fermé depuis longtemps. Mais Dany Boon et son film Rien à déclarer tourné à cet endroit en 2010 ont réveillé ce no man's land. L'équipe de Complètement à l'Est a rencontré ceux qui font revivre cet endroit insolite. 

André, un habitant du secteur n’a pas assez de mots pour résumer cette expérience de vie. "Moi, j’ai été figurant pour le film. Regardez, c’est moi, là derrière Dany Boon et Benoît Poelvoorde", dit-il en montrant une photo du tournage. Derrière les deux stars, on distingue sa silhouette, son chapeau de feutre. Le septuagénaire n’a pas changé physiquement. Sa vie, en revanche, n’est plus la même depuis le film.
 

Avec cette aventure, j’ai découvert des amis. On était cinquante figurants, belges et français. Les tournages, vous savez, c’est long. Alors pendant les pauses, on discutait entre nous. On se revoit toujours. Ils font partie de ma vie. 
- André, figurant -


Depuis, André anime le petit musée posté à la frontière et dédié au film. Dans ce bâtiment aux mille souvenirs, il y a des éléments de décor laissés par la production, les fauteuils à l’effigie des vedettes, des affiches du film et la reconstitution des deux bureaux de douane, français et belge. Ce sont les habitants qui ont voulu ce lieu, objet de curiosité des habitants et des fans de cinéma. "Ça défilait toute la journée. On s’est dit qu’il fallait en faire quelque chose". André et quelques copains sont donc allés voir la production du film, la société Pathé. "Les décors en carton pâte avaient été enlevés. Il y avait une grosse frustration. On a récupéré tout ce qu’on a pu." 

La pièce maîtresse du musée, c’est bien sûr la Renault 4L aux couleurs des douanes internationales, une voiture donnée par la production et qui roule toujours. "On a dû changer le moteur qui nous a lâchés mais les gens l’adorent tellement ! " Mickaël, le mécano démarre le moteur dans un bruit assourdissant, les odeurs d’essence rappellent les voitures d’antan. La 4L fait le tour du bureau de douane dans la bonne humeur générale.

Avant, on était chacun de notre côte, belge ou français. Maintenant, on travaille ensemble. 
- Maxime, en charge du territoire - 

  
Depuis presque dix ans, la frénésie du film est un peu retombée mais la communauté de communes en charge de l’animation du territoire continue de capitaliser sur le film, inventant sans cesse de nouvelles attractions pour attirer les visiteurs. "Désormais, on organise des escape games dans le musée, le garage et le faux poste de douane. En un peu plus d’un an, on a eu 350 groupes. C’est pas mal, explique Maxime, en charge du territoire. D’autant que désormais, le film est un prétexte à plus. L’idée est de servir de ce coup de projecteur pour faire découvrir le territoire dans sa diversité. Avant, on était chacun de notre côte, belge ou français. Maintenant, on travaille ensemble. De Chimay à Hirson, on s’est ouvert à 360 degrés. "


"Bravo les Biloutes !" 

Il y a un an, Dany Boon est repassé par Momignies. Sur le livre d’or du musée qu’il découvrait, il a laissé un mot qui résume à lui seul l’aventure de ces passionnés : "Bravo les Biloutes !". Une récompense pour le travail engagé, une invitation à continuer à œuvrer pour le territoire, leur Oscar à eux. Un film dans le film de ce lieu définitivement attachant.  

 

 


 

Visiter le musée du film Rien à déclarer
Ne cherchez pas Courquain en France ou Koorkin en Belgique sur une carte, vous ne les trouverez pas. Ce sont des villes fictives créées pour le tournage du film de Dany Boon "Rien à déclarer". Pour vous rendre au musée, choisissez plutôt Macquenoise côté belge ou Hirson coté français pour renseigner votre GPS.
Le musée est ouvert les mercredi, samedi et dimanche après-midi en période scolaire et du mercredi au dimanche pendant les vacances. 
Si l'un des escape games organisé par le musée vous tente, un seul numéro de téléphone : celui de la société Intégrale en charge de l'exploitation du musée 03 23 58 21 21 
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