"Onze pour le prix de dix", on s'arrache des poules à 2,50 euros l'unité

Dans les Ardennes, un couple possédant un élevage de poules pondeuses brade ses 5.000 volailles après un an-et-demi de bons et loyaux services. Près de 3.000 se sont déjà envolées (sans mauvais jeu de mot) en quelques jours.

Désirez-vous une poule ? Ce noble animal pourrait intégrer votre foyer pour la modique somme de 2,50 euros.

Pour en obtenir une, rendez-vous à la ferme des Fournaise, située au hameau de Laval d'Estrebay (Ardennes). Depuis le week-end (fin de semaine) du samedi 16 septembre 2023, 5 000 poules pondeuses y sont à céder.

Et près de 3 000 ont déjà trouvé preneur (d’autant plus que pour dix, on en a une onzième offerte). Mais pourquoi cette pluie de poules ? France 3 Champagne-Ardenne a trouvé la réponse auprès d'Éléonore Fournaise, la patronne. "Il faut faire un vide sanitaire dans l'élevage après un an d'exploitation. On préfère les voir repartir en élevage [particulier] plutôt que de devoir les abattre."

Il serait dommage que, faute de repreneur ou repreneuse, il ne soit pas possible d'écouler les 2 000 autres. Mais le bouche-à-oreille semble avoir bien fonctionné, et c'est presque la cohue pour venir chercher sa poule. 

Ainsi, les poules des Fournaise pondent 280 œufs par an (un chiffre fort honorable). Mais cette production chute à 80% après 18 mois. "Elles fatiguent un petit peu. Elles ne sont plus assez productives pour les élevages. Au vu de ce que nous rapportent nos contrats et ce qu'elles mangent, ce n'est plus assez rentable."

Jusqu'à dix ans supplémentaires de bons et loyaux services

Alors les propriétaires préfèrent les vendre à bas prix. Sachant qu'elles peuvent facilement encore vivre cinq à dix années, et faire le bonheur du public particulier. 

D'autant qu'il y a des avantages. Plusieurs œufs par semaine, avance un monsieur intéressé. La capacité de s'en servir comme composteur (elles mangent 150 kilos de déchets organiques par an), sans compter "le fumier très fertile" (15 kilos par an) qu'elles produisent ainsi.

Une autre dame vante l'apaisement procuré par ces gallinacés. Après la ronron-thérapie, la cocotte-thérapie ? En Alsace, un patron a franchi le bas, pour le plus grand bonheur de son personnel. 

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