Ce mardi, à l'occasion de la fête musulmane de l’Aïd-el-Kébir, plus de 400 animaux ont été abattus clandestinement sur un terrain privé de Wasigny, près de Rethel. Des faits d'une telle ampleur sont inédits dans les Ardennes.
"Inédits", "inhabituels", "massifs". Tels sont les mots employés par le procureur de Charleville-Mézières, Laurent de Caigny, pour qualifier les faits. Ce mardi, à l'occasion de la fête musulmane de l’Aïd-el-Kébir, plus de 400 ovins et une dizaine de bovidés ont été abattus clandestinement sur un terrain privé de Wasigny (Ardennes).
Alertés par le ballet des véhicules dans la commune, ce sont les services vétérinaires de l'État qui ont constaté l'infraction. Une enquête a été ouverte par le parquet et confiée à la gendarmerie de Rethel.
Au-delà des risques sanitaires, les enquêteurs concentrent leurs recherches autour de l'organisation de l'événement : comment de simples particuliers peuvent-ils financer un abattage d'une telle ampleur ? D'où provient toute la logistique ? À qui profite la vente des animaux abattus sur place ? "Il s'agira, dans les prochains jours, de démanteler toute cette organisation", commente le procureur de Charleville-Mézières.
Si aucune interpellation n'a encore eu lieu, plusieurs relevés d'identité ont été effectués sur place.
Deux délits sont pointés : "abattage en dehors d'un abattoir agréé" et "mise sur le marché de produits d’origine animale sans l’agrément requis". Les mis en cause risquent six mois d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.