Crise de l'énergie : ce fleuriste paye plus de 1000 euros d'électricité par mois pour un local de seulement 40m2

À Rethel, dans les Ardennes, Nicolas Devaux se plaint de payer son électricité à des tarifs mensuels qu'il juge anormalement élevés. Ce fleuriste dit n'avoir aucun appareil qui consomme beaucoup d'énergie, comme par exemple un ballon d'eau chaude.

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Nicolas Devaux habite à Rethel (Ardennes). Ce fleuriste de 40 ans loue une boutique pour son commerce "Le jardin", dans cette ville. Depuis quelques mois, il constate que le montant de ses factures d'électricité est monté en flèche.

"Je conteste le fait de devoir payer plus de 1 000 euros à EDF, pour un local de 40 m2. Je me suis dit qu’il s’agissait peut-être d’une facture récapitulative, mais EDF maintient qu’il s’agit bien de ma consommation. Ils ont même indiqué qu’il s’agissait surement d’une fuite après le compteur", nous explique-t-il.

Une facture inhabituelle, sans équipements énergivores

Il s'étonne de cette facturation, alors que son commerce ne semble pas consommer beaucoup d'énergie : "C’est bizarre, d’autant qu’il n’y a pas de chauffage dans mon magasin, car cela ferait pourrir mes fleurs. Je n’ai pas non plus de ballon d’eau chaude, de chambre froide, de frigo ou encore de four. J’ai des factures qui ne correspondent pas à mes index (NDLR : les consommations qui apparaissent sur mon compteur). Un technicien de mon fournisseur d’énergie, est venu contrôler mon compteur Linky et il n’a pas relevé d’anomalie."

Le fleuriste indique que les sommes réclamées par l'opérateur ont été réglées, contre sa volonté. "La somme a été prélevée automatiquement par EDF, le 6 mars. Ils l'ont fait, alors même que l’électricité avait été coupée vendredi soir ou samedi matin, pendant la fête des grand-mères. Ce week-end là, j'ai dû ouvrir mon commerce en m’éclairant avec des lampes torches achetées chez Action", complète Nicolas Devaux.

Aujourd'hui, il en appelle à d'autres instances, pour se pencher sur son problème atypique. "J'ai alerté le médiateur de EDF et EDF PRO et plusieurs autres organismes. Cela fait cher le kilowattheure pour une PME : 40 mètres carrés et plus de 1 000 euros à payer sans aucun justificatif. On dit que les boulangers par exemple se plaignent du coût de l’électricité, mais il n’y a pas qu’eux en fait", relate le quarantenaire.

Le compteur électrique hors de cause, EDF vigilante

Après avoir recueilli ce témoignage, nous avons contacté le gestionnaire du réseau électrique Enedis. Il est en charge de l'installation et de l'entretien du compteur Linky, comme celui installé chez Nicolas Devaux. Comme relaté par le fleuriste, la société maintient son avis.

"L'intervention chez ce client a eu lieu le 23 janvier dernier : il n'y aucun souci avec le compteur Linky, hormis sur sa demande liée à une consommation importante. Vu l'historique que nous avons, l'augmentation peut être liée aux dispositions du contrat de son fournisseur d'énergie précédent, ou de celui de son nouveau fournisseur, étant donné qu'il vient de changer de prestataire", justifie la société. "Autrefois, les compteurs mécaniques pouvaient avec le temps se dérégler. Aujourd'hui, on est sur des appareils Linky qui sont fiables et récents", ajoute Enedis.

Côté fournisseur d'énergie, Nicolas Devaux était, selon Enedis, jusqu'à présent chez EDF. France 3 Champagne-Ardenne a contacté l'ancien opérateur historique de l'électricité en France, ce mercredi 8 mars. "Difficile de se prononcer sur cette affaire, à chaud. Nous devons d'abord déterminer si cette personne est effectivement cliente de notre société. Si c'est le cas, nous nous engageons à regarder cette situation de très près", déclare la société. 

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