INSOLITE. Venez travailler à la maternité de Sedan, et une rue portera votre nom

Une petite annonce est parue dans plusieurs journaux ce vendredi 17 mars. Elle promet de donner le nom de six personnes à des rues de Sedan et Charleville-Mézières (Ardennes) si elles sont embauchées par la maternité sedanaise, qui risque de fermer faute de personnel.

C'est une drôle de petite annonce qui a pu être consultée en pleine page dans Le Monde (notamment). Il ne s'agit pas de la recherche d'heures de ménage ou du grand amour.
Ce sont six postes qui sont recherchés (voir la page Internet de recrutement), au sein de la maternité de Sedan (Ardennes). Soit un pédiatre, deux gynécologues, et trois anesthésistes.
Deux d'entre eux viennent de partir à la retraite, condamnant potentiellement la structure à la fermeture. Depuis, l'inquiétude règne, et une manifestation (perturbée) a eu lieu pour tenter de la sauver. 
L'agence régionale de santé (ARS) a eu une idée plutôt originale en s'associant aux municipalités de Sedan et de Charleville-Mézières (réunies au sein de la même communauté de communes, ou familièrement comm-comm). France 3 Champagne-Ardenne a contacté cette dernière au sujet de la promesse de l'annonce : une rue au nom de la personne qui candidate (si elle est recrutée, précision importante). L'idée aurait été soufflée par Boris Ravignon, le maire (LR) de Charleville. 

C'est la ville qui décide

"C'est une idée destinée à sortir du lot", explique le service communication. "On ne doit pas avoir, hélas, la seule maternité de France ainsi menacée." Le but ? "Attirer l'attention, pour susciter des vocations." (voir ladite maternité sur la carte ci-dessous)

Très factuellement, "rien n'empêche un conseil municipal de donner tel ou tel nom de rue à une personne." Vu le peu de nouvelles rues, on partirait sur un renommage. Nombreuses sont les rues portant des noms de fleurs ou d'oiseaux. "Il n'y aurait aucun préjudice à en débaptiser une pour lui donner le nom d'une personne."
Mais il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs : il faut déjà recruter les personnes concernées. Lesquelles, qui doivent postuler avant le 15 avril, seront peut-être sensibles à cet autre argument : ce sont près de 500 mamans qui viennent donner la vie chaque année à la maternité de Sedan, comme le rappelle le Centre hospitalier intercommunal Nord-Ardennes. Et elles aimeraient bien être rassurées sur le sort de leur progéniture.

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