Entre 2014 et 2015, le groupe aurait attaqué à l'explosif plusieurs distributeurs de billets en Haute-Marne, en Meuse, dans les Vosges et en Moselle. Le procès qui devait s'ouvrir ce lundi a été renvoyé.
Sept hommes et une femme sont suspectés d'avoir attaqué ou tenté d'attaquer, entre 2014 et 2015, des distributeurs de billets dans plusieurs départements de l'Est de la France : Haute-Marne, Meuse, Moselle, Vosges, Saône-et-Loire, Doubs, Côte-d'Or... Ces huit personnes devaient être jugées du lundi 12 au mercredi 14 mars devant la juridiction inter-régionale de Nancy (JIRS), mais la défense a demandé un renvoi du procès.
La présidente du tribunal correctionnel de la JIRS, Margareth Stragier-Distler, était intervenue dans le dossier, en juillet 2015 lors de l'enquête préliminaire, en tant que juge des libertés et de la détention pour autoriser des interceptions téléphoniques.
"Toute personne qui a eu connaissance du dossier au fond ne peut pas participer au jugement de l'affaire pénale", a rappelé Karine Laprevotte, avocate de la défense qui a soulevé "une difficulté absolue".
Une nouvelle audience devrait intervenir dans les prochains mois.
Parmi les huit prévenus, âgés de 20 à 59 ans, trois sont incarcérés depuis leur interpellation en novembre 2015. Les cinq autres vont comparaître libres.
Attaques à l'explosif
Les suspects perçaient un trou dans le distributeur pour y introduire un mélange gazeux d'oxygène et d'acétylène, produits en vente libre. L'explosion provoquée par la substance devait désactiver les sécurités d'encrage des billets, mais le mode opératoire n'était pas toujours efficace.Sur huit attaques reprochées aux prévenus, deux d'entre elles ont permis aux malfaiteurs d'emporter en tout 97.000 euros.
Mais le préjudice total, lié aux dégradations des bâtiments et aux différents vols commis par le groupe, se chiffrerait à plusieurs centaines de milliers d'euros.
Les prévenus sont également poursuivis pour avoir volé du matériel divers dont des plaques d'immatriculation et avoir cambriolé des commerces. Une multitude de véhicules étaient dérobés grâce à une clé encodée pour commettre les différents forfaits, puis incendiés.