François Baroin devrait être candidat à la présidence de l'Association des maires de France (AMF) en novembre et donc ne pas se présenter à celle de l'UMP, a annoncé vendredi Jacques Pélissard (UMP), président sortant.
M. Pélissard, avait annoncé lors de sa réélection en 2011 que ce serait son dernier mandat. "J'ai 68 ans et il me parait normal qu'un élu responsable assure le renouveau générationnel. J'ai demandé à François Baroin d'être candidat à ma succession (...) Je lui ai dit aussi que la présidence de l'AMF n'était pas compatible avec une candidature à la présidence de l'UMP et il a parfaitement compris le message. Il est d'accord pour être candidat à l'AMF et pas candidat à l'UMP", a-t-il déclaré.
"Il faudra un esprit d'unité préservée et de rassemblement, cela ne va pas de soi mais c'est ce qui fait la force de l'AMF dans une période troublée et François Baroin a les qualités requises de recherche de consensus", a poursuivi le député-maire de Lons-le-Saunier à propos de l'ancien ministre.
M. Baroin, 49 ans, député-maire UMP de Troyes (Aube), est par ailleurs candidat au Sénat pour les élections sénatoriales de septembre. D'ici au congrès de novembre, M. Pélissard entend "rester un président à 300% car beaucoup de dossiers requièrent l'action énergique de l'AMF : réforme territoriale, rythmes scolaires, baisse des dotations".
Concernant ce dernier sujet, l'AMF a lancé une motion "qui reçoit un accueil très favorable de tous les maires en France, de droite comme de gauche", a affirmé M. Pélissard, parlant d'environ "1.500 motions déjà reçues" et "d'un afflux quotidien" de nouvelles motions votées par des conseils municipaux, "dont des grosses villes socialistes", qui alertent "solennellement les pouvoirs publics sur les conséquence de la baisse massive des dotations".
Le fait que l'Association des communautés urbaines de France (ACUF) présidée par Gérard Collomb (PS) et l'Association des grandes villes de France (AGVF) présidée par Jean-Luc Moudenc (UMP) "annoncent ensemble que la motion de l'AMF est un bon texte est un signe politique fort du mécontentement des élus", a mis en garde M. Pélissard.