Vigneron à Courteron (Aube), Denis Hubschwerlin est aussi un placomusophile accompli. Collectionneur de capsules, il a organisé sa première bourse d’échanges dans sa propriété.
Des plaques à l’effigie d’un kangourou en passant par le logo de la gendarmerie nationale ou bien le visage de Jacques Chirac… les capsules de champagne détenues par Denis Hubschwerlin se distinguent par leur variété. Ce vigneron aubois installé à Courteron dans le Barséquanais collectionne les fameuses plaques de muselets. Il détient 32.000 pièces, certaines rangées dans des plateaux accrochés aux murs de sa propriété, de nombreuses autres entassées dans des boîtes à chaussures, faute de place.
Vingt-cinq ans de collection
Une passion née lors de la reprise de l’exploitation familiale en 1996. "J’ai alors fait réaliser ma propre gamme de plaques de muselets, explique-t-il. Les premières représentaient mon grand-père maternel, Maurice Deguise. Puis on a évolué dans les couleurs et dans les thèmes avec la chasse, les cadoles, les fruits." Les années passent et Denis se prend au jeu. Il participe aux bourses d’échanges et multiplie les visites dans les vide-greniers, à la recherche de la pièce rare, sans oublier de consulter chaque mois la version actualisée du "Répertoire des plaques de muselets du champagne", la référence en la matière, éditée par Claude Lambert. Avec une préférence pour certains thèmes. "Celles qui symbolisent le travail de la viticulture ou encore la nature, les animaux…"On veut toujours en avoir plus
Loin d'être terminé
Afin de partager sa passion, l’Aubois a pour la première fois organisé une bourse d’échanges, samedi 8 août, dans la cour de sa maison. L’occasion de nouvelles rencontres avec la centaine de participants présents, venus pour certains de Normandie ou du Beaujolais. Il en aussi profité pour présenter sa dernière série limitée de six capsules dédiées à la vallée de la Seine. L’artiste-peintre marnais Mickaël Dubocquet a également exposé ses dernières œuvres : des plaques à l’effigie de "Piou-Piou", l'oiseau mascotte des écoles de ski, commandées par Denis. «On va continuer cette série dans l’avenir, l’année prochaine ce sera un clin d’œil à l’ourson, puis l’étoile, le chamois… ». La valeur de cette capsule a été fixée par cotation à 45 euros.A 54 ans, le viticulteur espère encore enrichir sa collection, surtout lorsque sonnera l’heure de la retraite («Pas avant dix ans !»). Il a encore de la marge : il existe près de 100.000 sortes de capsules de champagne dans le monde. A l’inverse des pin’s ou autres cartes téléphoniques, l’art de les collectionner n’a jamais cessé.