La fermeture de la maison centrale de Clairvaux est prévue d'ici à 2022 dans quatre ans. Un coup dur pour l'économie locale. Un rapport d'impact des services de l'Etat a été remis mercredi 23 mai aux élus locaux. Que faut-il en retenir ?
Le rapport a été remis dix-huit mois après sa rédaction-décembre 2016. Il fait quatre-vingt-huit pages divisées en trois thèmes principaux.
- L’Education : Le départ des surveillants pénitentiaires et de leur famille pourrait entraîner des fermetures de classes. Exemple à Ville-sous-la-Ferté.
- 48 enfants sont scolarisés dans la zone.
- 12 enfants scolarisés ou en garde (crèche, assistante maternelle) devraient partir, leurs parents ayant obtenu une mutation à plus de 200 km de Clairvaux.
- Conséquence : Des classes pourraient donc être supprimées.
2. Le commerce : un gros manque à gagner pour l'économie locale.
- En 2015, la maison centrale a dépensé près d’un million d’euros pour ses achats de type restauration collective, entretien des bâtiments + 240 000 euros pour ses achats en cantine.
- A terme, la fermeture de Clairvaux conduirait à la perte d’une cinquantaine d’emplois sur le bassin de vie, agents et conjoints compris.
3. Les collectivités:
- Qui dit baisse de la population, dit baisse des dotations, baisse de la fiscalité.
- A terme, la fermeture de Clairvaux conduirait à la perte d’une cinquantaine d’emplois sur le bassin de vie, agents et conjoints compris.
Que disent les élus locaux ?
Pour le maire de Bar-sur-Aube, Philippe Borde, ce rapport " flou" "enfonce des portes ouvertes".
« Tout ça pour ça » se désole Philippe Pichery, le président du conseil départemental de l’Aube. "Aucune solution n’est apportée".
Et la Haute-Marne dans tout ça ?
Stéphane Martinelli, le maire de Rennepont, s’étonne de ne même pas avoir reçu ce rapport alors qu’il avait été consulté. Sa commune est pourtant située à 7km seulement de Clairvaux.Pour lui, l’impact économique de cette fermeture est pourtant aussi important en Haute-Marne que dans l’Aube.
Du côté du député de l’Aube, Grégory Besson Moreau, ce document est "déconnecté des réalités d’aujourd’hui, il ne comporte pas de mesures concrètes, mais maintenant il faut avancer", dit-il. il souhaite que les différents acteurs se mettent rapidement autour de la table.
Les élus du territoire seront reçus le 11 juin à la Préfecture de l’Aube.