Cet été, les Restos du cœur ont revu leurs critères d'attribution d'aides alimentaires. Conséquence : une fréquentation en hausse.
Des volets en plastique blanc sont tirés. Seule une porte vitrée ouverte laisse deviner que la permanence des Restos du cœur de Romilly-sur-Seine, au rez-de-chaussée d'un immeuble du Mail Picasso, accueille des bénéficiaires. Cet été, la délégation nationale de l'association a décidé de revoir les critères d'attribution des aides alimentaires. Au niveau national, les Restos ont déjà servi plus de repas depuis mars que l'an dernier sur la période allant de mars à septembre. La section de Romilly a accueilli 30% de bénéficiaires de plus cette année qu'à l'été 2016.
Des habitués et des personnes précarisées récemment
Cet été, les factures se sont alourdies. Notamment pour Angélique qui dispose de moins de 300 euros de ressources mensuelles :
Ca m'aide beaucoup. Au début, j'avais quelques réticences à m'y rendre car je trouvais cela gênant. Grâce à cela, mes enfants peuvent manger des choses qu'ils n'ont jamais goûtées.
Dans le secteur dédié aux jeunes enfants, Cédric et Anne-Sophie viennent chercher des produits pour leur enfant de quelques mois, Ellie.
"Ici, on n'a pas beaucoup de travail, donc on est obligés de dépendre des Restos du cœur pour survivre", explique Cédric.
Un accueil salué
Autour d'une table, quelques bénéficiaires profitent d'un café pour attendre leur tour. En hiver, ils sont plus de 1.000 personnes à recevoir une aide alimentaire au quotidien, contre 400 durant l'été.
Tous saluent l'attitude des bénévoles, et ce quelle que soit la fréquentation. Hélène apprécie ces moments de convivialité : "Ils nous accompagnent pour tout, aussi bien pour nous donner à manger que pour nous aider à remplir des papier ou tout simplement pour discuter quand on n'a pas trop le moral."
Au total, 2.650 repas sont servis chaque semaine.
Des locaux trop étroits
Malgré tout difficile, de pousser les murs prêtés par Mon Logis. Au fond de la pièce principale, derrière de grandes armoires en bois, des personnes s'entassent devant des ordinateurs. C'est là qu'a lieu un atelier informatique.
"On est obligés d'ouvrir plus pour accueillir les ateliers. Comme les locaux sont trop petits, on ne peut pas faire l'aide alimentaire et l'accompagnement à la personne", explique Catherine Prot, responsable de l'antenne des Restos du cœur de Romilly.
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