Une querelle de voisinage empêche l’imprimerie Paton de Saint-André-les-Vergers (10) de fonctionner normalement. Un propriétaire a clôturé son terrain d'un mur de gravats pour empêcher les camions de l'imprimerie voisine d'y manœuvrer gratuitement. L'entreprise tourne au ralenti.
Les salariés de l'imprimerie Paton sont dans l'impossibilité de charger et décharger leurs livraisons. En cause, un tas de craie dressé lundi dernier par le propriétaire d'un terrain voisin, empêchant les semi-remorques de manoeuvrer. La direction de l'entreprise envisage une demande de chômage technique et parle de "prise d'otages". Son voisin met en avant ses droits de propriétaire.
La directrice de l’imprimerie Paton, Frédérique Carbonnelle, ne décolère pas. L'objet du scandale est une butte de craie dressée par le propriétaire du terrain voisin, à quelques mètres seulement des quais de chargement.
L'habituel va-et-vient de semi-remorques est alors interrompu. Mais ce calme n'est qu'apparent pour les employés car à présent, une livraison nécessite presque deux heures de manutention.
De l'autre côté de la craie, il y a donc un terrain, plusieurs fois mis en vente depuis 2011, mais que l'imprimerie n'a jamais acheté. Gaëtan Defrance a acquis cette parcelle en février dernier pour un projet personnel. Il dénonce ce qu'il considère comme un manque de professionnalisme.
L'entreprise Paton a déjà fait savoir qu'elle assignerait son voisin en référé. Mais dans ces querelles de propriétaires, l'essentiel est sans doute ailleurs car 28 salariés risquent aujourd'hui le chômage technique.
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