Un événement se tiendra ce vendredi 13 octobre à la synagogue de Troyes (Aube), avec la communauté juive et la présence de certains acteurs politiques de la ville suite à l'attaque du Hamas contre Israël.
"Se rassembler sous l'angle de la fraternité, du recueillement et de l'espoir." Tels sont les souhaits du rabbin de Troyes (Aube), Mickael Amar, pour un rassemblement prévu vendredi 13 octobre à la synagogue de Troyes. L'objectif consiste à "souffrir ensemble, éviter le repli sur soi et poursuivre un processus de guérison dans l'unité", détaille le rabbin.
Les Troyens sont tous touchés de près ou de loin par l'attaque du Hamas contre Israël samedi 7 octobre 2023. Ainsi, ils souhaitent que les acteurs politiques de la ville et les habitants participent à ce rassemblement afin de devenir "des ambassadeurs de ce moment de fraternité.", ajoute le rabbin.
Une ville liée à l'histoire du judaïsme
Marquée par l'histoire du judaïsme, la ville de Troyes a toujours accompagné les tragédies liées à son peuple. L'institut Rachi, situé en face de la synagogue, a notamment été fondé en mémoire d'un homme, Salomon Rachi, qui y a étudié au 11e siècle. Il y a mis en place une école talmudique rapidement très réputée. C’est à Troyes que Rachi a produit "une œuvre universelle, sur le Talmud, puis sur la Bible hébraïque, l’ancien Testament pour les chrétiens. En 40 ans, il fera de Troyes un des plus importants lieux d’études talmudiques d’Europe".
Contactée par France 3 Champagne-Ardenne, la préfecture de l'Aube n'a pas encore reçu de déclaration sur la voie publique à ce stade. Ce jeudi 12 octobre, veille du rassemblement prévu. "Une manifestation ou un rassemblement peuvent être interdits dans certaines conditions s'il y a un risque de trouble à l'ordre public. Il convient donc d'instruire la déclaration en amont. Ce sera donc une étude au cas par cas", précisent les services de l'État.
D'autres villes ont déjà organisé des rassemblements suite à l'attaque du Hamas contre Israël. Ce fut le cas en Lorraine récemment. Certains rassemblements à Nantes par exemple, annoncés "en soutien au peuple palestinien" ont été interdits, par la préfecture de Loire-Atlantique.