Une femme de 74 ans a été tuée lundi 11 octobre au soir par son mari près de Troyes, à Isle-Aumont. Elle était malade, une enquête est en cours. La procureure de Troyes, par intérim, a fait le point sur cette affaire le 14 octobre.
Lundi soir, 11 octobre, un proche du couple a appelé la gendarmerie de Troyes, pour un crime commis à Isle-Aumont (Aube). Un homme de 75 ans, aurait donné la mort à sa femme de 74 ans. Il a été interpellé et placé en garde à vue. Sa femme souffrait d'une maladie grave. Ils auraient pris la décision ensemble de mettre fin à ses jours. Le point sur l'enquête a été fait le 14 octobre par Charlène Mahot, la procureure par intérim de Troyes.
L'homme a été déféré mercredi 13 octobre au soir, et mis en examen pour des faits d'assassinat. Il a été placé en détention provisoire pour vérifier que les éléments avancés étaient vrais, notamment concernant la gravité et l'existence réelle de la maladie de l'épouse.
Cet homicide conjugal semble s'être déroulé dans le cadre d'une euthanasie. Le mari aurait tué sa femme par étranglement. Pour l'instant la thèse du féminicide est écartée.
Un accord dans le couple ?
Quant au proche de la famille qui a alerté les gendarmes, il ne semblait pas au courant de la situation. D’autres personnes dans l'entourage du couple doivent être entendues pour savoir si ce souhait d'euthanasie était connu en dehors du mari et de sa femme.
Dès son interpellation, le mari a tout de suite reconnu les faits. Il a expliqué son geste et comment il avait procédé. S'il est totalement conscient de la porté de son acte, Il ne semble pas avoir encore pris la mesure psychologique et émotionnel de celui-ci.
Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. L'enquête a été confiée à un juge pour instruction. Une commission rogatoire a été lancée pour enquêter sur la véracité des éléments recueillis. Le mobile du mari, si l'euthanasie était retenue, pourrait atténuer la peine du meurtrier présumé le jour du procès.