63 équipes sont engagées, à Villacerf, dans l’Aube, pour le championnat de France et le 15ème Grand Prix de France de Dog Dancing, une discipline venue d’Angleterre. Maître et chien, en duo, se produisent sur une chorégraphie, une démonstration d’obéissance, en musique.
C’est la première fois que la compétition est organisée, dans l’Aube, et même, en Champagne-Ardenne. Villacerf, une commune rurale de l’arrondissement de Troyes, accueille donc un évènement sportif, d’un genre particulier, puisqu’il s’adresse aux chiens et à leurs maîtres. Dans le village, des musiques de films, très prisées des compétiteurs, comme "Grease", Titanic, ou encore Mary Poppins, sont au programme, pour assurer les prestations des couples, à l’intérieur du Dog Indoor, un gymnase pour chiens. Les meilleurs constitueront l’équipe de France pour représenter la France, au championnat du monde, à Villepinte, en avril prochain.
Une auboise candidate au titre
Depuis plusieurs années, les équipes russes dominent la discipline. D’une manière générale, les pays de l’Est brillent dans cet exercice, mais Alexandra Creusot pourrait bien décrocher le titre de de championne de France. Membre de l’Avenir Canin des Lys, elle a participé à plusieurs reprises au championnat du monde. Corinne Medauer, responsable nationale de Dog Dancing croit en ses chances. Cette alsacienne, propriétaire d’une chienne Border collie, prénommée « Rêve » ne concourra pas cette année. "Il y a eu peu de concours, ces derniers mois, à cause de la Covid ", explique-t-elle. "Or, il faut afficher des résultats pour s’inscrire en finale. On peut toujours s’entraîner dans son salon ou dans son jardin, mais par manque de place, il est difficile de régler une chorégraphie". Rêve, trois ans n’entrera donc pas en compétition, cette année.
« Les chiens de berger se prêtent à toute activité, mais la discipline est ouverte à toutes les races, quelle que soit la taille ou encore, l’âge de l’animal
Corinne Medauer, responsable nationale de Dog dancing
3 500 adeptes en France
Si sa chienne « Rêve » ne participera pas aux épreuves sélectives pour le championnat du monde, Corinne Medauer, la responsable nationale de l’événement, sous l'égide de la Société Centrale Canine, parle du Dog dancing, avec enthousiasme et passion. "C’est une anglaise, Mary Ray, qui a eu l’idée de cette discipline, lors d’un Crufts, un salon canin, organisé, chaque année à Birmingham", raconte-t-elle. Les propriétaires de chiens ont été séduits. Actuellement, la France compte environ 3500 pratiquants de Dog dancing. "Les chiens de berger se prêtent à toute activité, mais la discipline est ouverte à toutes les races, quelle que soit la taille ou encore, l’âge de l’animal, même avancé", dit-elle.
On peut toujours s’entraîner dans son salon ou dans son jardin, mais par manque de place, il est difficile de régler une chorégraphie
Corinne Medauer, responsable nationale de Dog dancing
"On apprend à performer un mouvement, une figure ou un "trick", explique Corinne Medauer, qui reconnaît, bien volontiers, que la discipline est très féminine. En effet, 95% des adeptes sont des femmes, mais "les hommes engagés s’y montrent très performants", ajoute-t-elle.
Le respect de l’animal
La responsable nationale de Dog dancing insiste sur le fait que la santé physique et la santé mentale du chien sont respectées. La compétition, comme en patinage artistique, comporte des figures imposées, comme "au pied" et du freestyle, où tout est autorisé.
La compétition, qui comporte trois niveaux et trois podiums couronnera un junior de moins de 14 ans, et une personne en situation de handicap, car le Dog dancing est ouvert à tous. Le championnat de France est réservé aux chiens à pédigrée, mais le grand prix de France est ouvert à tous. Si l’Alsace, et l’Ile de France, également compte de nombreux éléments de très bon niveau, il ne faudrait pas négliger les Aubois. Ils disposent d’un plus. Cette année, ils jouent à domicile.