Avec un taux d'incidence de 470 cas pour 100.000 habitants et des services hospitaliers saturés, l'Aube a à son tour basculer en confinement ce jeudi 25 mars. Retrouvez les annonces du ministre de la Santé, Olivier Véran.
Le taux d'incidence, nombre de cas de covid-19 pour 100.000 habitants, reste sur des niveaux record dans le département de l'Aube. Ce jeudi 25 mars, il est de 470 (il était de 349 une semaine plus tôt) soit plus que certains départements repassés en confinement depuis le samedi 20 mars. Avec un tel chiffre avant la conférence de presse d'Olivier Véran, le département aubois se retrouvait en pôle position des territoires non-confinés qui pouvaient basculer sous un nouveau régime de confinement dès cette semaine avec le Rhône (386) et la Nièvre (329).
Retrouvez les annonces du ministre de la Santé :
L'Aube passe en mesures de freinage renforcées "à partir de vendredi minuit pour une durée de quatre semaines".
La Marne et les Ardennes passent en vigilance renforcée. "La hausse importante des contaminations qui peut atteindre 80% en une semaine par endroits, s'accompagne également d'une augmentation inquiétante des hospitalisations. C'est pourquoi l'Ain, les Alpes de Haute Provence, les Ardennes, l'Indre et Loire, le Jura, le Loire et Cher, la Loire, la Lozère, la Marne, la Meuse, l'Orne, la Savoie, la Haute-Savoie et le Vaucluse et l'Yonne sont placés en vigilance renforcée. Cela veut dire que des moyens supplémentaires en termes de tester, alerter, protéger sont désormais mis en oeuvre."
Un "protocole renforcé" est à l'étude dans les écoles
Baroin pour un confinement "pendant 21 jours"
Car ce qui inquiète également, c'est la saturation des hôpitaux. Un premier patient avait déjà dû être évacué le 17 mars depuis Troyes vers Reims, et d'autres transferts ce sont poursuivis. Lors d'une conférence de presse, donnée le 18 mars à l'hôpital de Troyes, le maire (LR) François Baroin appelait le gouvernement à prendre des mesures drastiques face à l'inévitable submersion des soignants. Le programme opératoire avait alors déjà été annulé excepté les opérations ayant un caractère "urgent". "On est dans la même situation qu'il y a un an. A Troyes, la situation est critique et si je pouvais le faire je prendrais très probablement la décision d'un confinement hors fermeture des écoles pendant 21 jours", avait-il lâché.
Entre-temps, le président du conseil départemental de l'Aube, Philippe Pichery, a lui déclaré attendre "avec la plus grande attention les décisions qui seront annoncées" par le gouvernement.
Face à cette pression des élus locaux, mercredi 24 mars, à la sortie du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a indiqué que "des concertations auront lieu en vue de placer trois départements supplémentaires, le Rhône, l’Aube et la Nièvre, dans la liste des départements qui connaissent des mesures de freinage renforcées" (le gouvernement se refuse à utiliser le terme de confinement). L'Aube passera-t-elle sous ce nouveau régime ?