Selon la tradition, l'empreinte du corps de Jésus supplicié, et en particulier son visage, se serait imprimé sur cette toile, découverte au XIVe siècle dans une collégiale près de Troyes (Aube), et acquise par le Vatican en 1983.
Au total 1,2 million de personnes se sont recueillies en trois mois devant le Saint-Suaire, linceul qui aurait enveloppé le corps du Christ et qui est exposé dans la cathédrale de Turin jusqu'au 24 juin, selon un communiqué des organisateurs. Parmi les visiteurs, le pape François est venu vénérer le Saint-Suaire qu'il a, comme ses prédécesseurs, qualifié d'"icône" du Christ. Pour l'Eglise, cette pièce de lin de 4,36 m sur 1,10 m n'est pas une relique, mais une représentation permettant aux croyants d'entrer en contact avec un mystère de la foi catholique, la mort du Christ crucifié sur la Croix.
Depuis le début de son ostension dans la cathédrale Saint-Jean Baptiste le 19 avril, 90% des fidèles et curieux ont été des Italiens, ce qui montre l'importance de ce culte populaire dans le pays, la plupart des autres étant des Européens.
L'Eglise ne s'est jamais prononcée sur son authenticité, qui est de moins en moins probable, selon des études scientifiques.
Certains chercheurs, s'appuyant sur une datation au carbone 14 réalisée en 1988, ont établi que la fabrication de ce linceul remontait au Moyen-Age, entre 1260 et 1390. Mais cette datation est elle-même contestée. "Ce qui compte, c'est que cette toile reflète de manière aussi claire et précise ce que l'Evangile décrit dans la passion et la mort de Jésus (...) Elle n'est une matière de foi, elle n'est pas un dogme ni, comme certains peut-être le voudraient, une preuve de la Résurrection" du Christ, a expliqué Mgr Cesare Nosiglia, archevêque de Turin.
Le Saint-Suaire a été exposé plusieurs fois dans le passé, et ce sont au total plus de trois millions de personnes qui sont allés le voir dans la cathédrale de Turin.