Déjà quasiment relégué en Ligue 2 avant même la trêve hivernale, l’Estac navigue sans entraîneur principal depuis le départ de Jean-Marc Furlan. Du provisoire qui pourrait durer.

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Du mieux dans le jeu ! C’est un paradoxe, mais Troyes a livré ce samedi 5 décembre 2015  l’une de ses parties les plus convaincantes, deux jours seulement après la démission de son coach emblématique. Pour ce premier match sans Jean-Marc Furlan depuis plus de 5 ans, l’Estac, lanterne rouge avec 6 points au bout de 17 journées, aurait même mérité de s’imposer ! Pourtant l’équipe auboise n’a pas révolutionné sa manière de jouer.

Troyes écrit l’avenir à quatre​

Furlan parti, c’est le quatuor de ses adjoints qui prend en charge l’effectif. Un quatuor qui prend officiellement ses décisions de façon collégiale, sans hiérarchie. Pourtant si un homme devait se dégager dans le staff, ce serait Michel Padovani, qui occupait jusque là le poste d’entraineur en second. Mais suspendu depuis son exclusion lors du match face à l’Olympique Lyonnais, le Corse ne peut pas s’assoir pour le moment sur le banc troyen.

C’est donc l’ancien international algérien, Mohamed Bradja, qui a tenu ce rôle à Reims, aussi bien au bord de la pelouse que face à la presse après le coup de sifflet final « La parole ne revient pas à une seule et même personne entre nous quatre, je ne suis pas devant vous pour me mettre en avant, mais parce qu’il faut bien que quelqu’un vienne s’exprimer au nom du club » précise le technicien natif de Troyes.

Une stratégie fidèle au beau jeu

En compagnie d’Olivier Tingry (entraîneur des gardiens) et d’Emmanuel Pascal (assistant technique), Michel Padovani et Mohamed Badja ont concocté à Reims un onze de départ assez proche de celui que Jean-Marc Furlan aurait pu proposer. On notera toutefois l’absence de Lossemy Karaboué cantonné sur le banc. Karim Azamoum, qui ne semblait pas faire parti des plan de Jean-Marc Furlan n’a pas retrouvé, du moins pour le moment, de place dans le groupe.

Mais le choix le plus remarqué du quatuor reste la titularisation de Jimmy Cabot, auteur d’un excellent match dans l’animation offensive. Jusque ici l’attaquant entrait surtout en jeu en fin de partie. Sa prestation sur la pelouse d’Auguste Delaune pourrait amener le staff à lui confier plus de responsabilité dans la seconde partie de la saison.

Et maintenant ? A quand un remplaçant à la place de Furlan ?

Troyes devrait naviguer sans entraineur principal officiel au moins jusqu’à la trêve hivernale. D’ici là il reste deux matchs à jouer avec les venues de Bastia (18e avec 18 points) et de Monaco (4e avec 28 points). Le président du club Daniel Masoni qui avait renouvelé, via un communiqué, sa confiance à Jean-Marc Furlan « pour les 18 prochains mois » trois jours avant sa démission, va donc tenter de trouver un remplaçant à celui qui avait conduit Troyes au titre de champion de Ligue 2 l’an dernier.

Mais qui pourrait bien vouloir du banc d’une équipe déjà condamnée à la relégation ?
La rumeur autour de José Anigo relayée dans l’Equipe le mois dernier n’était visiblement qu’un feu de paille. Frédéric Antonetti un temps lui aussi pressenti vient de remplacer Hervé Renard à Lille. Le profil recherché se tournerait plutôt vers un technicien en devenir, tant le challenge consistant à préparer le retour en Ligue 2 semble peu attrayant pour un coach réputé. En attendant le provisoire pourrait bien durer : le quatuor Padovani-Bradja-Tingry-Pascal pourrait même chapeauter l’effectif jusqu’à la fin de la saison.

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