Le procès du couple accusé du meurtre en septembre dernier de Sophie Lionnet, une jeune Troyenne partie au pair à Londres, se tiendra ce lundi 19 mars dans la capitale britannique. De quoi peut-être fournir à la famille de la victime quelques éléments de réponse sur ce qui s'est réellement passé.
Ouissem Medouni, 40 ans, et Sabrina Kouider, 34 ans, sont accusés par la justice britannique d'avoir tué leur jeune fille au pair, Sophie Lionnet, en septembre dernier à Londres. Le corps calciné de la jeune femme née à Troyes dans l'Aube avait été découvert dans le jardin de la maison du couple, situé à Winbledon dans la banlieue sud de la capitale britannique.
La jeune femme était employée par Ouissem Medouni et Sabrina Kouider depuis plus d'un an et demie. D'après les témoignages de ses proches, ses conditions de travail semblaient difficiles : Sophie Lionnet avait apparemment du mal à obtenir son salaire, et ses employeurs lui avaient refusé ses vacances à plusieurs reprises. Par manque d'argent, elle ne pouvait pas rentrer en France.
Après leur rapide arrestation et quelques mois d'enquête, et après avoir nié les faits qui leur étaient reprochés, les deux suspects ont été inculpés du meurtre de Sophie Lionnet. Au mois de janvier, ils ont fini par reconnaître devant la justice britannique avoir tenté de faire disparaître son corps en le brûlant mais ont toujours nié avoir tué la jeune femme.
Le crime a bouleversé la communauté des jeunes gens au pair au Royaume-Uni
Les circonstances de la mort de Sophie Lionnet ont provoqué une très forte émotion au sein de la communauté, notamment francophone, des jeunes gens au pair dans la capitale britannique. Beaucoup ont exprimé leur désarroi voire leur peur face aux agissements de certaines familles. Lors de la marche blanche organisée au début du mois d'octobre 2017 à Londres, les témoignages de maltraitance se sont succédés.Le procès Ouissem Medouni et Sabrina Kouider, prévu sur cinq semaines, s'est ouvert ce lundi 19 mars. Peut-être permettra-t-il de répondre aux interrogations qui entourent encore la mort de la Française et d'apaiser l'insupportable incompréhension ressentie par la famille de Sophie Lionnet.