Un homme de 24 ans originaire du département de l'Aube a été condamné le 15 mars, pour complicité de trafic d'espèces protégées. Il écope d'une amende et d'une obligation de stage de formation.
La passion du gain sans doute, plus que l'attrait pour les animaux rares. Toujours est-il qu'un vaste trafic d'animaux protégés a été découvert par la justice dans plusieurs départements de l'est de la France début mars. Des crânes de toutes sortes, de singe, d'ours ou de lion, destinés à la vente ont été saisis et plusieurs personnes condamnées.
Une enquête portant sur un trafic d’espèces protégées, commis en bande organisée a été ouverte. Conduisant à une opération nationale menée par l’office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) et l’office français de la biodiversité en date du 14 mars 2023, sous l’égide du Pôle régional environnement de Nancy (Meurthe-et-Moselle). "Plusieurs personnes mises en cause ont été identifiées sur le territoire comme étant en lien avec le mis en cause principal, le domicile de ce dernier est situé dans la Meuse", précise le parquet de Troyes, par la voix de la procureure de la République, Julie Bernier.
Un fournisseur suspect de 24 ans
Une des personnes identifiées habite dans le département de l’Aube. "Un homme de 24 ans, suspecté de détenir, d’avoir acquis et ou de fournir des espèces protégées dans ledit trafic", apprend on de source judiciaire. La photo ci-dessous a été prise chez lui. On y voit un crâne de crocodile marin.
Crânes d'ours blanc, mandrill, lions, crocodiles marins
Lors d'une perquisition, il a été retrouvé un nombre conséquent de reste d'animaux. La collection serait digne du museum d'histoire naturelle de Paris. "Une mâchoire de requin, cinq crânes de crocodile de Siam, deux crânes d’ours noir, un crâne d’ours blanc, un crâne de mandrill (Ndlr : primate proche du babouin) un crâne de lion et deux crânes de crocodile marin". Des espèces protégées dont la détention de l’animal ou d’un de leurs produits est interdite par principe ou réglementée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) ».
Le mis en cause qui habite dans l'Aube, au terme de sa garde à vue, a été présenté au parquet et condamné le 15 mars, suivant la procédure sur reconnaissance préalable de culpabilité, à la peine de 4 000 euros d’amende dont 2 000 euros avec sursis, à l’accomplissement d’un stage de citoyenneté « environnement » et à la confiscation des scellés. On ne connaît pas encore la destination de ces objets issus d'animaux protégés.