La troisième marche des fiertés, ou "Pride", de Troyes (Aube) a eu lieu le samedi 3 juin. Plusieurs centaines de personnes ont marché pour les droits de la communauté LGBTQIA+ (lesbiennes, gays, bisexuel(le)s, transgenres, queers, intersexes, asexuel(le)s, et autres).
Une troisième édition, et de plus en plus de monde. La ville de Troyes (Aube) a vu plusieurs centaines de personnes marcher pour la Pride (ou marche des fiertés).
C'était le samedi 03 juin 2023. L'évènement, annuel, commémore la prise d'assaut du Stonewall, bar gay, par la police de New York en juin 1969, suivie d'émeutes massives. Depuis, on marche en juin pour montrer son existence et revendiquer des droits pour la communauté LGBTQIA+ (lesbiennes, gays, bisexuel(le)s, transgenres, queers, intersexes, asexuel(le)s, et autres ; termes expliqués en cliquant sur le sigle).
"On est venu manifester pour nos droits", scande une manifestante dans le micro de Maxime Meyer, journaliste de France 3 Champagne-Ardenne. "Pour montrer qu'on existe, pour montrer qu'on peut être libre, qu'on peut faire tout ce qu'on veut."
Une autre, drapée dans son drapeau arc-en-ciel, présente "un moment de fête. C'est un moment pour célébrer ce qu'on est, pour montrer au monde qu'on existe. Ce n'est pas contre-nature [intitulé d'une série de podcasts à découvrir sur le sujet; ndlr] : c'est juste l'amour, et c'est comme ça."
Un jeune homme arborant de multiples plumes explique "qu'on s'ouvre aux autres. On montre qu'on est là, [qu'on est ouvert], et que les autres peuvent venir vers nous. C'est un moment de partage, et ça, c'est super important."
La Pride demeure nécessaire
L'égalité des droits n'est pas encore complète. Et la haine ou le rejet peuvent encore parfois s'exprimer. Une drag-queen, venue marcher, rapporte que "jusqu'à quelques mois en arrière, moi-même, je ne savais pas si [la Pride] était utile ou pas. Aujourd'hui, je suis devenue drag-queen, et je me rends compte que la communauté est importante."
"Et surtout, je me rends compte à quel point beaucoup vivent des difficultés. Pour beaucoup de gens, c'est difficile. Tout le monde n'a pas ma chance. C'est donc pour ces personnes-là qu'il faut se battre. Alors bien sûr que c'est utile : il faut dire que la vie n'est pas facile pour tout le monde, et mettre en avant et rendre visibles les minorités."
Et le même jour, Jeanne d'Arc à l'honneur
Le même jour, on célébrait Jeanne d'Arc lors des Fêtes johanniques de Reims (Marne). Une concomitance qui a inspiré Thierry Doudoux, notre facétieux dessinateur.