Une série de conférences organisée dans le cinéma CGR de Troyes (Aube), le samedi 16 octobre 2024. Les intervenants et intervenantes apporteront leur expertise en matière d'objets volants non-identifiés (Ovnis).
C'est une série de conférences sur un thème plutôt insolite, mais qui mérite que l'on se penche dessus. Aujourd'hui, les objets volants non-identifiés (Ovnis) sont à la une des journaux, et à l'agenda du secteur de Troyes (Aube).
C'est très sérieux. Depuis 2005, il existe même en France pour informer le public un Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non-identifiés (Geipan), qui étudiait en réalité ces cas depuis les années 70. Il en reçoit plusieurs centaines à étudier chaque année.
L'organisme évoque d'ailleurs l'utilisation du terme Phénomène aérospatial non-identifié (Pan). Un terme jugé plus conforme qu'Ovni, assez mal utilisé par le grand public et les médias.
Conférences au cinéma
Le lieu de cette série de conférences ? Le complexe cinématographique du CGR, au sud du centre-ville troyen. La date ? Le samedi 16 novembre 2024, à partir de 14h00.
À l'organisation on retrouve le réalisateur Paul Plumat, qui s'associe à l'agence d'événementiel et de communication M.Div Consulting (on leur doit la série Freestyle, jouée à Troyes en décor réel et diffusée sur grand écran). France 3 Champagne-Ardenne a passé un coup de fil à l'agence pour en savoir plus.
"C'est une première dans le département. Paul Plumat est très engagé sur ce sujet depuis un an, avec sa chaîne Youtube, The UAP Show." (voir une bande-annonce ci-dessous)
Le producteur troyen, qu'on trouvait déjà en train de participer à une rencontre du même type en Île-de-France, est aussi à l'origine d'un projet de court-métrage documentaire. Il porte sur la stigmatisation des personnes ayant témoigné avoir vu des Ovnis (visible en vidéo ci-dessous).
"On voulait utiliser le cinéma pour promouvoir de manière innovante nos évènements", poursuit-on chez M.Div Consulting. Cette série de conférences sur l'ufologie rencontre donc dans le cadre de cette "nouvelle cinéxpérience". L'idée n'est pas d'accréditer la thèse extra-terrestre, mais d'étudier, de tenter d'expliquer le phénomène sous son aspect sociologique, politique, militaire, médiatique...
Le sujet intéresse beaucoup
"On s'est rendu compte que ça fonctionne très bien aux Etats-Unis. Ils ont déclassifié des dossiers en premier, montré des vidéos." Ainsi, le Congrès américain s'est emparé du sujet au début des années 2020. Il fait l'objet de commissions d'enquête poussées et bipartisanes (avec des Républicains et des Démocrates).
"Ils ont interviewé des pilotes de chasse, ce genre de choses. L'été dernier, on trouvait une de ces interviews, celle de David Grush, dans Le Parisien. En France, il y a aussi une communauté qui s'intéresse au phénomène. Y compris à Troyes. Comme le sujet est encore assez stigmatisant, l'idée est de le démocratiser, ouvrir la discussion. La question que l'on pose, ce n'est pas d'y croire ou non, mais si on peut en discuter ?"
"On ne veut pas partir dans des références type Soupe aux choux ou Men in Black. Ceux qui se sont exprimés aux États-Unis, ce sont des experts du Pentagone. Ce sont quand même des personnes sérieuses." Justement, en début de semaine, le ministère américain de la Défense (le Pentagone donc) portait 21 cas au public qui méritaient plus d'analyses (les autres étaient liés à des observations de ballons météorologiques ou encore des satellites du réseau Starlink, en forte augmentation). Et de nouvelles auditions avaient lieu au Congrès, sur fond de demandes de transparence plus en plus récurrentes.
Il faut payer pour en apprendre plus
La participation au cycle de conférences coûte 80 euros, ce qui peut quand même constituer un frein pour le quidam. Le prix grimpe même de 50 euros supplémentaires si l'on participe à un dîner "ufologique" organisé dans la soirée (voir le cinéma où c'est organisé sur la carte ci-dessous).
"On fait moins cher que ce qui a pu se faire à Paris", précise M. Div Consulting, "par exemple à La Sorbonne, "mais on loge et nourrit les conférenciers. Cela nous permet de ne pas perdre d'argent, même si on n'en gagne pas non plus." À noter qu'en dehors de quelques sessions de dédicaces prévues par les experts invités, il n'y a pas de ventes ou de boutique prévue. "On s'est limité aux conférences. Pour vendre des livres, on verra une éventuelle prochaine édition."
Au programme, on retrouvera les personnalités suivantes :
- Alain Juillet, directeur des renseignements entre 2002 et 2003 au sein de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), qui analyse "la réalité et l'impact des Ovnis sur la sécurité nationale" (lire un portrait consacré à ce dernier)
- Alexandre Sheldon-Duplaix, historien naval, discutera des objets sous-marins non-identifiés
- Jack Krine, ancien pilote de chasse au sein de l'Armée de l'air française, est connu pour ses connaissances en matière d'aviation, mais aussi pour avoir répétitivement affirmé avoir croisé au cours d'un exercice aérien, en 1975, un Ovni qui a disparu à une vitesse dépassant l'entendement
- Marie-Thérèse de Brosses, journaliste qui a écrit pour Paris-Match un article sur la tentative d'interception d'un Ovni par l'Armée de l'air belge en 1990
- Egon Kragel, auteur de nombreux livres sur le sujet, qui s'est intéressé avec critique aux nombreux témoignages de personnes décrivant une rencontre avec un Ovni