Troyes. La police dispose de caméras-piétons

Depuis le 1er janvier 2019, la police nationale dispose à Troyes de 21 "caméras-piétons". Elles permettront si besoin d'avoir des éléments probatoires lors d'enquêtes.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner l'a indiqué le 22 janvier dernier. Désormais, les policiers munis d'un lanceur de balles de défense (LBD) devront être munis d'une "caméra-piéton", obligatoires lors de manifestations. Elles seront installées de manière préventive. Elles pourront également servir de preuve lors d'une enquête ordonnée par la police judiciaire ou un procureur qui en aurait demandé le visionnage. Des visionnages qui pourront être ordonnés lors de débordements, aussi bien dans le cas d'une plainte déposée par le manifestant ou un membre des forces de l'ordre.

L'annonce devant l'Assemblée nationale fait suite à la demande du Défenseur des droits, Jacques Toubon, d'interdir purement et simplement l'utilisation de ces LBD dans les manifestations en raison de leur "dangerosité".

A Troyes, les policiers sont désormais détenteurs de ces "caméras-piétons". Elles mesurent quelques centimètres et sont accrochées sur le torse du policier à l'aide d'un harnais. Elles filment en permanence, sans tout enregistrer. L'enregistrement de la vidéo ne se produit que sur manipulation de son propriétaire.

Le commissariat Troyes est équipé de 21 caméras, à disposition de chaque policier pour les utiliser volontairement. Lors de manifestations pouvant amener a des débordements, elles seront obligatoires pour le policier équipé d'un LBD.

Elles permettront de comprendre dans quel contexte les forces de l'ordre interviennent, en toute transparence.
Commandant Wittman. 

Selon les forces de l'ordre, l'effet est immédiat, également lors d'une intervention de routine.

Lorsque les gens voient la caméra, le ton redescend tout de suite, elle a un effet d'apaisement de situations qui peuvent vite s'envenimer.

C'est ce que dit un des chefs d'escadron, qui s'est porté volontaire pour utiliser une des 21 caméras du dispositif.

Impossible de visionner les images

De retour au commissariat, les images sont enregistrées dans une base de données que seuls quelques personnels de la DDSP sont abilités à visionner. Le cas échéant, le Procureur de la république pourra être ammené lui aussi à les visionner lors d'enquètes.

 
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