Le tribunal a rendu son jugement ce mercredi 9 août. Aymeric Magne, président du club de football troyen, est condamné en appel à trois mois de prison avec sursis, la même peine qu'en première instance. Des gestes violents envers son épouse lui étaient reprochés.
L'audience a eu lieu à 14 h. La cour d'appel de Reims a confirmé la décision rendue en première instance. Aymeric Magne, président exécutif de l'Estac, est condamné pour violences conjugales à trois mois de prison avec sursis et 1 500 euros d'amende. En mars dernier, le tribunal de Troyes avait prononcé une peine identique, le prévenu avait alors fait appel.
Son avocate, Me Marie-Laure Ingouf, pointait une enquête faite "vite et mal" et des raccourcis dans "un dossier vide et incohérent". Elle demandait la requalification en "violences involontaires sans incapacité totale de travail". Son épouse, Roberta Pessoa Magne, n'avait pas porté plainte au moment des faits. Lors des audiences, elle avait témoigné en faveur de son mari.
Dans la nuit du 28 au 29 octobre 2022, suite à une dispute, la femme d'Aymeric Magne ouvre la portière de la voiture en mouvement. Il la retient au niveau du cou. Son avocate évoque un "geste réflexe" réalisé uniquement pour éviter que sa femme ne saute à cause d'une crise de panique. Le couple était alcoolisé, Mme Pessoa Magne avait pris des médicaments.
De retour à leur domicile, elle appelle le Samu qui transfère l'appel à police secours : "Il m'a frappée, ça fait depuis deux mois, ce n'est pas la première fois, il m'a vraiment attaquée cette fois, j'ai eu peur, il faut que ça s'arrête". Le ministère public, sur la base de cet enregistrement téléphonique, avait demandé la confirmation du jugement décidé en première instance contre le président du club de football de Troyes.
Aymeric Magne était présent à la cour d'appel pour le délibéré ce 9 août, mais n'a pas souhaité faire de commentaire après l'annonce de la décision.