La SNCF et le parquet ont expliqué ce jeudi que l'accident de TGV qui a fait onze morts samedi à Eckwersheim est dû à un freinage tardif opéré par le conducteur. Le TGV roulait à 265 km/h au lieu des 176 km/h autorisés au moment d'aborder la courbe fatale.
L'enquête interne révèle que le conducteur aurait dû actionner le freinage du train un kilomètre avant le pont pour être dans la vitesse limite autorisée. Aucune anomalie technique n'a par ailleurs été constatée.
La SNCF a aussi précisé que sept personnes se trouvaient dans la cabine de pilotage. Il n'y a pas eu de morts dans la motrice avant retrouvée à 150 mètres du pont. C'est dans l'avant-dernière voiture que le bilan a été le plus lourd. Parmi les onze victimes de l'accident, figurent cinq experts SYSTRA, quatre agents et deux accompagnants. 16 passagers sont toujours hospitalisés suite à cet accident et deux d'entre-eux sont dans un état grave.
"Des procédures disciplinaires vont être engagées et conduiront, dès que l'enquête le permettra, aux sanctions justifiées", ont déclaré les présidents de la SNCF Guillaume Pépy et de SNCF Réseau Jacques Rapoport.
L'enquête devra éclaircir "la présence imprudente d'enfants à bord et de sept personnes en cabine de conduite, un certain manque de rigueur dans la préparation
de la liste des personnes et son contrôle. Enfin, sans doute figurent (...) des erreurs de comportements humains à la fois en cabine et dans la relation entre la cabine et la rame".
Une expertise sur les freins, le boîtier de vitesse et différents éléments techniques doit avoir lieu dans les jours qui viennent. L'enquête devra aussi déterminer les conditions d'embarquement à bord de cette rame d'essai et le positionnement exact de toutes les personnes présentes à bord le 14 novembre.
Toutes les marches d'essai sont gelées jusqu'à nouvel ordre. Les personnes extérieures aux essais sont interdites à bord.