Bas-Rhin : le Moulin des Moines redémarre sa production sur un autre site, "ce n’est pas un incendie qui allait nous arrêter"

Deux semaines après le spectaculaire incendie qui avait ravagé une partie de ses bâtiments à Krautwiller (Bas-Rhin), le Moulin des Moines reprend partiellement son activité ce lundi 22 août 2022.

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"Les premières palettes sont parties aujourd’hui, se réjouit Clément Meckert, directeur adjoint du Moulin des Moines. 18 jours plus tôt, il voyait pourtant l’un des principaux sites du groupe, à Krautwiller (Bas-Rhin), partir en fumée.

Du bâtiment qui abritait la zone de stockage, d’emballage et de production de farine bio, il ne reste rien. 16.000 m² de locaux ont été réduits en poussière lors du violent incendie survenu dans la nuit du 5 au 6 août qui avait nécessité pendant plusieurs heures l’intervention de plus d’une centaine de pompiers (lire notre article). Seuls les silos ont pu être épargnés.

C’est à cinq kilomètres de là, sur un autre site du groupe où l’on produit les biscuits, à Geudertheim, qu’une ligne de production a pu redémarrer pour procéder à de l’ensachage. "Pour l’instant, nous ne pouvons proposer aux clients que 600 références sur les 3.300 que contient notre catalogue", détaille Clément Meckert, le directeur adjoint du Moulin des Moines.

Dans la chocolaterie voisine, les murs ont aussi été poussés pour réorganiser l’expédition. Redémarrer au plus vite était une priorité pour l’entreprise. "On ne pouvait pas se permettre de rupture d’approvisionnement avec nos clients, explique Clément Meckert. S’ils ne nous voyaient plus, on risquait de se faire vite oublier".

Dès le lendemain de l’incendie, il a fallu travailler sept jours sur sept, nuit et jour, pour permettre une reprise de l’activité en un si court laps de temps. "Ce n’est pas un incendie qui allait nous arrêter. Le propre d’un entrepreneur est de savoir rebondir après un échec. C’est ce qu’on fait", réagit le directeur adjoint.

L’homme est confiant, voire enthousiaste dans ce contexte pourtant difficile pour sa société : "voir repartir des palettes ce matin, ça donne une réelle envie d’avancer, ça renforce notre motivation."

Et ça permet aux salariés de conserver leurs emplois. Une cinquantaine d’entre eux se sont retrouvés sous la menace de chômage technique après l’incendie. Mais à la faveur des congés et du télétravail quand cela est possible, aucun d’entre eux ne devrait être pénalisé.

Le groupe va ainsi s’appuyer sur ses différents sites pour augmenter au fur et à mesure sa production. En attendant de pouvoir réintégrer son emplacement historique. La démolition totale des ruines du bâtiment incendié démarrera à la fin du mois d’août. La future nouvelle usine devrait être opérationnelle d’ici 12 à 18 mois.

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