Bas-Rhin : "Nous n'avons pas envie de voir partir nos écoles", des parents d'élèves en colère contre la possible fermeture d'un groupement scolaire

Les parents d'élèves de quatre villages du Bas-Rhin s’inquiètent d’une fermeture de leur regroupement pédagogique intercommunal (RPI). Les écoles pourraient être transférées à Bouxwiller, commune à laquelle les villages sont rattachés.

Riedheim, Printzheim, Griesbach-le-Bastberg et Imbsheim sont réunis dans un regroupement pédagogique intercommunal (RPI). Chacun de ces petits villages a ainsi son école, avec une classe pour les trois premiers, deux pour Imbsheim. Mais cela pourrait bien changer à partir de la rentrée 2023.    

La mairie de Bouxwiller, commune à laquelle ils sont rattachés, souhaiterait rapatrier les cinq classes. L'idée, a priori dans les tuyaux depuis un moment, serait sur le point de se concrétiser. La faute a une baisse croissante des effectifs.

Les parents d'élèves ne veulent pas en entendre parler. Ils ont créé une page Facebook pour crier leur colère (voir ci-dessous) et appeler les habitants à se mobiliser. "Rien n’est acté. Nous avons encore une chance de nous faire entendre, mais il faut agir rapidement", écrivent-ils.

"C'est l'âme du village qui meurt"

"Nous n'avons pas envie de voir partir nos écoles. Les villages se meurent déjà, alors si en plus il n'y a plus d'école..., s'inquiète Rémi Chauviniat, dont la fille Alexie est au CP. Actuellement, nos enfants sont scolarisés dans des villages : dans la journée, ils peuvent se rendre facilement au stade de foot, organiser des opérations de nettoyage au Bastberg, partir se balader. En ville, cela n'aurait plus rien à voir."

Une maman d'élève abonde : "Si les écoles ferment, c'est l'âme du village, la vie du village qui meurent". Elle se dit néanmoins bien consciente qu'à terme, les enfants devront être regroupés à Bouxwiller. Mais elle dénonce une certaine "précipitation".

Au cours d'un conseil d'école exceptionnel qu'ils ont réclamé, en présence de l'inspectrice d'académie, des maires et des institutrices, les parents affirment n'avoir "obtenu aucune réponse à leurs questions. Printzheim n'est pas une commune associée à Bouxwiller, on ne sait donc pas pour l'instant si le village sera concerné ou non par ce transfert. Comment peut-on prendre une telle décision sans avoir une connaissance exacte des effectifs ?", pestent-ils.

"Les parents de Bouxwiller partagent nos angoisses"

À Bouxwiller, la mairie prévoit de rassembler tous les enfants dans un grand périscolaire...qui doit encore être créé et sera opérationnel au mieux en 2025. En attendant, les écoliers seront accueillis dans une salle communale. 

"Pourquoi ne pas d'abord construire le périscolaire ? La salle actuelle n'est plus réellement aux normes et on veut y ajouter des enfants ? Nous avons rencontré les parents de Bouxwiller, ils partagent nos angoisses", avancent les parents d'élèves. Ils craignent que leurs petits basculent dans une autre dimension, trop grande, et préviennent aussi des conséquences sur les assistantes maternelles. Elles seraient plusieurs à Printzheim à accueillir des écoliers des différents villages.

Si leur commune venait à ne pas être impliquée dans le déménagement à Bouxwiller, aucun bus scolaire ne circulerait entre cette ville et Printzheim. Les parents pourraient alors être tentés voire contraints de rompre leur contrat avec les nourrices.

L'affaire est à l'ordre du jour du prochain conseil municipal de Bouxwiller, le jeudi 31 mars. Le maire de la commune, Patrick Michel, n'a pas souhaité répondre à nos sollicitations sur le sujet.

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