Bredle, rien qu'à entendre ce mot, la magie opère. Winàchtsbredle (petits gâteaux de Noël en alsacien), une sucrerie très appréciée en cette période qui apporte du réconfort et qui nous permet de nous plonger dans l'ambiance de Noël. Cette année, le Théâtre alsacien de Strasbourg a décidé d'en faire son conte. Une histoire qui nous emmène sur le chemin du bonheur.
Pour son 41ᵉ conte de Noël, le Théâtre alsacien de Strasbourg nous emmène à la recherche du bredele du bonheur. Sur la scène de l'Opéra national du Rhin, le rideau s'ouvre, sur scène, Gretel, cuisinière chevronnée, énonce "on prend de la farine blanche, du sucre sucré, un œuf et du beurre mou. Du bon sucre vanille, on mélange le tout, on laisse reposer au frais..."
Dans ce rôle principal, Michèle Mehn à qui ce conte gourmand convient parfaitement. "Chaque année, je fais des bredle. On en a toujours fait dans la famille, avec ma grand-mère, ma mère et mon père. Papa aimait aider et goûter. Et puis j'aime faire plaisir en les offrant. Des bredle qu'on fait en pensant à ceux à qui on va les offrir en espérant qu'ils vont aimer." Le partage et l'émotion que cela procure sont au centre du conte écrit et mis en scène cette année par le président de la troupe Philippe Ritter. "Il s'agit de l'histoire de Gretel qui fait ses gâteaux de Noël qu'elle offrira aux voisins. Ce sont les meilleurs du monde, mais elle pourrait obtenir la recette de gâteaux qui seraient encore meilleurs. Elle part donc à la recherche de cette recette qu'elle va trouver." Une recette faite d'amour et de bonheur.
Des amoureux, des sorcières, des fées, des décors élaborés par la troupe... Tous les ingrédients du conte y sont. "Nous y participons tous" raconte Michèle Mehn. "L'ambiance est spéciale, ce conte nous permet de nous plonger dans l'ambiance de Noël. Cela n'est pas possible dans nos quotidiens. Ainsi, nous entrons doucement dans l'ambiance de Noël que nous fêterons chacun en famille."
Sur scène, les 16 comédiens du Théâtre alsacien de Strasbourg, parmi lesquels certains ont joué dans tous les contes de Noël depuis 40 ans. "Aussi longtemps que j'ai l'honneur de pouvoir participer, je ne me plains pas. Tant que ça va. Je ne sens pas de rhumatisme, j'ai de la chance" estime Louis Hoenninge, fidèle comédien. Le plaisir de répéter ensemble et de jouer en alsacien est le moteur de la troupe. Comme d'habitude, elle joue son conte, surtitré en français, à l'Opéra de Strasbourg. Rendez-vous jusqu'au 23 décembre.
