Le 12 février 2015, plus de 250 tombes du cimétière israélite de Sarre-union étaient profanées. Deux ans après, nous sommes retournés sur les lieux. Pour constater que tout était resté en l'état.
Des stèles brisées qui gisent toujours au sol, des tombes renversées qui n'ont pas été restaurées : deux ans après les faits, rien n'a bougé ou presque dans le cimetière israélite de Sarre-Union.
Seules deux sépultures et le monument à la mémoire des déportés ont été rénovés, mais 250 tombes restent à remettre en état. Lors de son passage sur les lieux deux jours après la profanation, le 17 février 2015, le président de la République François Hollande avait pourtant promis l'aide de l'Etat, en avait fait "un enjeu de mémoire".
Pour l'heure, 66.000 euros ont pu être versés pour restaurer les lieux, mais ils en faudrait 10 fois plus pour tout réhabiliter. C'est au consistoire israélite de déterminer les travaux à mener en priorité.
Les cinq jeunes auteurs présumés de ces profanations devraient être jugés à la fin du mois de mars.