Ce samedi 2 janvier 2021 a marqué l'installation à Colmar de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), issue de la fusion des conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Frédéric Bierry, ex-président du conseil départemental du Bas-Rhin a été élu président de la nouvelle assemblée.
À Colmar, a eu lieu l'installation de la Collectivité européenne d'Alsace ce samedi 2 janvier 2021. C'est Frédéric Bierry qui a été élu président de cette nouvelle assemblée. Il était le seul candidat et a remporté le suffrage avec 75 voix sur 79. "La nouvelle Collectivité européenne d’Alsace est née du refus d’une loi stupide [...] qui a fait disparaître notre région historique, l’Alsace, a-t-il déclaré dans son tout premier discours. Une grande majorité des Alsaciens a refusé ce diktat. Ils l’ont manifesté à raison dès 2014. Ils l’ont rappelé à chaque fois qu’ils ont été interrogés sur le sujet", a-t-il poursuivi.
Revivez le fil de la matinée
13 h 40 : Frédéric Bierry clôt la séance en lançant un "Jetzt geht's los !" ("en avant maintenant" en alsacien).
13 h 20 : Eric Elkouby, un des rares élus socialistes de l'assemblée répond aux questions de notre journaliste Caroline Moreau après une longue prise de parole d'une quinzaine de minutes. "Il y a une fusion des politiques publiques mais il n’y a pas de fusion des circonscriptions administratives, a-t-il notamment déclaré. Nous ne rentrons pas dans le rang."
13 h 05 : "Quel numéro de département portera la CEA ?" demande un téléspectateur. "Le Bas-Rhin et le Haut-Rhin vont continuer à exister comme circonscriptions administratives de l’Etat avec chacun un préfet. Les numéros 67 et 68 vont continuer à exister. Mais par exemple sur les plaques d’immatriculation, il n’y aura plus que le logo de la Collectivité européenne d’Alsace", explique Arnaud Duranthon sur notre antenne.
13 h 00 : Lors de son discours, le vice-président Rémy With avait cité cette phrase de Martin Luther King : "avoir la foi, c’est monter une marche lorsqu'on ne voit pas tout l'escalier". Il explique au micro de France 3 que cette citation "illustre tout le chemin qui reste à parcourir. On vient de franchir la première marche avec l'installation. Maintenant, à nous de faire en sorte que cette collectivité arrive à sa plénitude à la fin de l’escalier."
Revoir notre émission spéciale sur l'installation de la Collectivité européenne d'Alsace (première partie) :
12 h 10 : prises de parole successives
11 h 59 : Frédéric Bierry lit à haute voix la charte de l'élu local.
11 h 45 : "Pourquoi on compare toujours la CEA à la région Grand Est ? Ce sont deux collectivités qui n’ont pas les mêmes compétences ni les mêmes objectifs. L’avenir de la CEA n’est pas d’être contre, mais d’être pour le territoire alsacien et de se construire avec un vrai projet. En tant que président de la région, je participerai avec plaisir à la construction d’un projet à l’échelle de l’Alsace", a déclaré Jean Rottner, président de la région Grand Est au micro de France 3.
Revoir notre émission spéciale sur l'installation de la Collectivité européenne d'Alsace (deuxième partie) :
11 h 43 : fin du discours de Frédéric Bierry
11 h 37 : De nombreuses questions reçues par France 3 Alsace posent la question des économies. "Quelles économies ? Le nombre de fonctionnaires inutiles va-t-il être réduit ?" demande un téléspectateur. "Il n’y a pas de baisse des dépenses à attendre puisque qu’on a le même besoin à satisfaire du point du vue public et on va le satisfaire avec des moyens qui sont sont déjà limités pour le satisfaire", répond Arnaud Duranthon, spécialiste des collectivités territoriales. Ce ne sont pas les élus qui coûtent cher dans une collectivité. Ce qui coûte cher, c’est la réalisation des compétences au quotidien."
11 h 35 : "C’est une ère nouvelle post-traumatique qu’il nous faut penser et construire"; affirme Frédéric Bierry.
11 h 25 : "La nouvelle Collectivité Européenne d’Alsace est née du refus d’une loi stupide [...] qui a fait disparaître notre région historique, l’Alsace, déclare Frédéric Bierry. Une grande majorité des Alsaciens a refusé ce diktat. Ils l’ont manifesté à raison dès 2014. Ils l’ont rappelé à chaque fois qu’ils ont été interrogés sur le sujet", a-t-il poursuivi.
11 h 23 : Frédéric Bierry entame son premier discours en tant que président de la Collectivité européenne d’Alsace.
11 h 20 : élection des vice-présidents, une seule liste déposée :
- Rémy With : premier vice-président
- Isabelle Dollinger : deuxième vice-président
- Pierre Bihl : troisième vice-président
- Pascale Jurdant-Pfeiffer : quatrième vice-président
- Rémi Bertrand : cinquième vice-président
- Lara Million : sixième vice-président
- Eric Straumann : septième vice-président
- Catherine Graef-Eckert : huitième vice-président
- Jean-Philippe Maurer : neuvième vice-président
- Pascale Schmidiger : dixième vice-président
- Nicolas Jander : onzième vice-président
- Michèle Eschliman : douzième vice-président
- Etienne Burger : treizième vice-président
- Bernadette Groff : quatorzième vice-président
- Marc Munck : quinzième vice-président
11 h 17 : début de la deuxième partie de la séance.
10 h 15 : suspension de séance durant une heure.
10 h 11 : "Merci du fond du cœur à toutes et à tous", déclare Frédéric Bierry qui rappelle qu'il ne peut pas encore prononcer de discours.
10 h 10 : Yves le Tallec invite le nouveau président "à [le] rejoindre et à prendre [sa] place".
10 h 09 : Frédéric Bierry est élu président de la Collectivité européenne d'Alsace.
10 h 09 : annonce des résultats : 4 votes blancs, 75 suffrages obtenus par Frédéric Bierry. "Comme le minimum est de 41, le suffrage est largement obtenu", déclare Yves le Tallec.
10 h 07 : fin du dépouillement
9 h 55 : au total, 79 votants. C'est l'heure du dépouillement.
9 h 52 : "le premier tour du scrutin est clos", annonce Yves le Tallec.
9 h 45 : La séance est retransmise sur écran géant dans le hall du conseil départemental. Quelques députés et journalistes y assistent. Sur l’écran, Frédéric Bierry est en train de voter.
9 h 42 : Yves le Tallec appelle les électeurs au silence pendant le vote
9 h 35 : tous les conseillers d'Alsace vont voter tour à tour
9 h 30 : le scrutin est ouvert
9 h 30 : Sans surprise, un seul candidat : Frédéric Bierry, ancien président du conseil départemental du Bas-Rhin (apparenté LR)
9 h 20 : Yves Le Tallec achève son discours inaugural en déclarant en alsacien "Jetzt geht's loss bi uns in Elsass" ("maintenant, ça démarre chez nous en Alsace")
9 h 00 : Diverses manifestations devant le parvis du conseil départemental du Haut-Rhin
La CEA, c'est quoi ?
"C'est un grand jour pour l'Alsace, je dirais même un jour historique puisque l'Alsace revient et l'Alsace revient par la grande porte", se félicitait Brigitte Klinkert, alors présidente du conseil départementale du Haut-Rhin après l'annonce gouvernementale, le 30 novembre 2018 de la création de la Collectivité européenne d'Alsace (CEA). Ce samedi 2 janvier 2021 voit, à Colmar, la naissance officielle de cette collectivité inédite en France, née de la fusion des deux départements alsaciens : le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. Il marque l'aboutissement d'un processus institutionnel commencé il y a plusieurs années. A commencer par l'échec du référendum d’avril 2013 pour la création d’un Conseil unique d’Alsace, puis la création des nouvelles régions en janvier 2016 mettant fin à l’existence institutionnelle de l'Alsace.
Promulguée le 2 août 2019, la loi Alsace définit les contours et les compétences de la CEA pour quelque 1,9 million d'Alsaciens. Fusion des deux conseils départementaux, la Collectivité européenne d’Alsace est composée de 80 conseillers d’Alsace. Un binôme homme-femme sera élu dans chacun des 40 cantons; soit 46 Bas-Rhinois et 37 Haut-Rhinois. Ses compétences reprennent celles des anciens départements auxquelles s'ajoutent certaines compétences supplémentaires (transfrontalier, bilinguisme, gestion des autoroutes, tourisme...). Fruit de compromis, la CEA reste dans le giron de la région Grand Est, ce que regrettent une majorité d'Alsaciens.
Les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin subsistent, même si les deux administrations vont fusionner pour ne plus former qu’une seule administration, composée de 6.000 agents territoriaux. La question du siège de cette nouvelle assemblée sera tranchée plus tard, après les élections départementales, prévues en juin.
Revoir l'installation officielle de la Collectivité européenne d'Alsace :