Foued Mohamed-Aggad, le kamikaze originaire de Wissembourg, apparaîtrait dans une vidéo de l'Etat islamique

L'Etat islamique a publié dimanche une vidéo qui mettrait en scène les neuf terroristes auteurs des attentats de Paris en novembre. Parmi eux apparaîtrait Foued Mohamed-Aggad, le 3ème kamikaze du Bataclan originaire de Wissembourg.

L'organisation Etat islamique a publié dimanche 24 janvier une vidéo qui dit présenter les neuf auteurs des attentats ayant fait 130 morts le 13 novembre à Paris, et menace tous les pays de la "coalition", en particulier la Grande-Bretagne. Selon la vidéo publiée sous le titre "Tuez-les où que vous les rencontriez", il s'agit de quatre Belges, trois Français et deux Irakiens.

Des spécialistes du terrorisme auraient reconnu Foued Mohamed-Aggad qui apparaît sous son nom de guerre, Abu Fuad al-Firansi ("Frère Foued le Français"). L'homme originaire de Wissembourg était parti en Syrie fin 2013 avec son frère et huit amis dont plusieurs étaient issus du quartier de la Meinau. Il a été identifié comme le troisième terroriste du Bataclan le 13 novembre.

Publié par la branche médiatique de l'EI, Al-Hayat media center, le film d'une dizaine de minutes montre ces jihadistes en train de commettre des atrocités, dont des décapitations et des exécutions par balles de personnes présentées comme des otages.











"Des lions" ayant mis "la France à genoux"

S'exprimant en arabe et en français, plusieurs d'entre eux affirment que leur "message est adressé à tous les pays participant à la coalition" antijihadistes conduite par les Etats-Unis qui intervient depuis septembre 2014 contre l'EI en Syrie et en Irak.

La vidéo montre également un portrait du Premier ministre britannique David Cameron accompagné d'une phrase en anglais affirmant que "Quiconque se mettra du côté des mécréants sera la cible de nos épées". Elle décrit les neuf jihadistes comme "des lions" ayant mis "la France à genoux". Les images contiennent également des extraits montrant les attentats de Paris et les opérations des forces de sécurité françaises après les attaques.

L'EI avait revendiqué dès le 14 novembre les attentats qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés dans la capitale française. Huit membres des commandos qui ont commis ces attaques ont été identifiés par les enquêteurs, qui n'ont jusque-là pas mis un nom sur deux kamikazes du Stade de France qui portaient sur eux des faux passeports syriens.

La vidéo passe sous silence la participation de Salah Abdeslam, en fuite, et dont les enquêteurs pensent qu'il a convoyé les kamikazes du Stade de France et peut-être renoncé à commettre un attentat dans le 18e arrondissement (nord de Paris).

Dans le dernier numéro de sa revue de propagande, diffusé le 19 janvier, l'EI avait déjà mis en scène les neuf jihadistes du 13 novembre. L'organisation, qui depuis juin 2014 s'est emparée de larges pans des territoires irakien et syrien, a documenté systématiquement ses exécutions et de nombreuses attaques par des vidéos et une profusion d'images pour nourrir sa propagande. Mais le groupe subit depuis plusieurs mois une forte pression militaire et cherche aujourd'hui selon des experts à projeter une image de toute-puissance même si en réalité sa production médiatique a diminué.
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