Dans la commune de Schœnbourg (Bas-Rhin), la seule classe d'école devrait fermer ses portes à la rentrée. Une incompréhension pour les parents d'élèves.
Où va aller la trentaine d'élèves de maternelle de Schœnbourg (Bas-Rhin) ? C'est la question que se posent les parents d'élèves, qui ont appris mardi 14 mai la fermeture de l'unique salle de classe du village, regroupant les petites, moyennes et grandes sections.
"Cela faisait trois ans que l'on repoussait l'échéance car on savait qu'on était en dessous des seuils, mais ce qu'on ne comprend pas c'est le choix de fermer la nôtre", s'interroge Valérie Andres, parent d'élèves. En effet, le regroupement scolaire de Schœnbourg-Esbourg-Pfalzweyer-Bust compte sept classes : trois communes en ont deux, et seule Schœnbourg n'a qu'une seule classe.
Pour qu'une classe ne ferme pas, il aurait fallu atteindre une centaine d'élèves inscrits dans le RPI à la rentrée prochaine, or ils ne seront que 94. Alors que les maires concernés devaient se mettre d'accord sur la classe à fermer, ils n'ont finalement pas trouvé de consensus et le rectorat a tranché.
La vétusté de la classe mise en cause
"Ils ont dit que la classe était trop vétuste mais c'est faux, s'irrite la maman. C'est la seule avec des sanitaires adaptés à la taille des enfants, un accès PMR, alors oui on ne voit plus la couleur des murs à cause des années d'école mais les enfants n'ont pas besoin d'une salle high-tech."
Chez les parents, plusieurs questions demeurent. Où les enfants feront leur rentrée ? Quand une institutrice est absente, les enfants passent la journée dans la classe de leur commune : quid des enfants de Schœnbourg ? Et si le bus ne passe pas, "nos enfants seront lâchés dans la nature ? On va se battre pour garder une classe ouverte par village."
Dès l'annonce tombée, les parents se sont en effet organisés : lancement d'une pétition qui atteint pour le moment 200 signatures, des banderoles accrochées dans la commune, et l'envoi d'un courrier au rectorat. "On organise une réunion d'information adressée aux quatre villages mardi 28 mai à 20h", ajoute la mère de famille.
La décision est d'autant plus incompréhensible que sur les sept institutrices, l'une d'entre elles avait décidé de partir de son propre chef lorsqu'elle a appris qu'une classe allait être supprimée. "Pourquoi ils n'ont pas fermé sa classe directement ? Cela aurait été plus logique."
Toutefois le collectif de parents d'élèves ne veut jeter la pierre à personnes : "On ne veut pas imposer de fermeture de salle à d'autres communes, on veut juste que notre classe reste ouverte car sinon on en a plus du tout." Concernant le devenir des enfants, les parents espèrent connaître leur nouvelle affectation au moment du dernier conseil d'école, fin juin.