Le musée de Schiltigheim consacré à l'histoire du jeu vidéo a ouvert ses portes en février 2017. Une première année sur "une bonne dynamique", estiment ses responsables.
Un an et six expositions au compteur. Ce week-end, le Pixel Museum, "premier musée permanent du jeu vidéo de France", fête son premier anniversaire. Lorsqu'il a ouvert ses portes à Schiltigheim (Bas-Rhin), son fondateur, Jérôme Hatton, nous déclarait vouloir "créer un lieu de conservation et de mémoire". Restait à savoir si la greffe prendrait entre ces deux mondes : patrimoine et industrie vidéoludique.
Si l'on en croit le nombre de visiteurs qui ont depuis poussé les portes du musée (26.000 selon les chiffres du musée, qui en attendait plutôt "15 ou 20.000"), l'offre a su séduire. Loin de n'être constitué que de passionnés, c'est surtout un public familial qui a fréquenté cette année le Pixel Museum. "Ce sont les parents qui sont contents d'emmener leurs enfants au musée, affirme Mathieu Bernhardt, responsable événementiel et communication, alors que d'habitude il n'y arrivent pas." Quant aux enfants, "quand on leur expliquer qu'on peut joueur dans le musée, c'est autre chose."
"Dans la suite des choses"
En 40 ans d'histoire, le jeu vidéo a maintenant vu grandir des générations d'enfants et acquis une respectabilité. "Ça nous semblait dans la suite logique des choses, renchérit Mathieu Bernhardt. Depuis peu de temps, le jeu vidéo se considère comme le 10ème art. Il y avait besoin de créer un musée dans une logique de préservation."
La première année aurait donc lancé le Pixel Museum sur "une bonne dynamique". Ses responsables espèrent à présent que l'enthousiasme se maintiendra au fil du temps, cette fondation privée dépendant fortement de sa billetterie pour survivre. L'année 2018 convoque des poids-lourds pour "marquer le coup" : après la licence Zelda (en cours), ce sera au tour des jeux Legos de faire l'objet d'une exposition temporaire en avril.