Un jeune homme est décédé à l'âge de 21 ans après avoir percuté un poteau dans la commune de Furdenheim (Bas-Rhin), le 28 juillet dernier. Le choc pourrait avoir eu lieu après un refus d'obtempérer, ce qui a suscité une vague de commentaires sur les réseaux sociaux. Les parents appellent à la retenue "par respect" pour leur fils. Une enquête est en cours.
"On n'en veut pas aux gendarmes, ils ne sont pas responsables de la mort de notre fils." Dans un souffle, la mère de Tristan Diebold, décédé à moto le 26 juillet dernier après avoir heurté un poteau dans le village de Furdenheim (Bas-Rhin), semble vouloir mettre fin aux rumeurs partagées sur les réseaux sociaux depuis le drame. "On a été reçus par les gendarmes et on a compris. Si on devait blâmer quelqu'un, ce serait le destin."
Accablés par la douleur, les parents de Tristan doivent aussi affronter les informations parfois fausses qui circulent au sujet des circonstances de l'accident. "C'est faux, il n'y a pas eu de course-poursuite. Notre fils a pris peur et a pris des risques. C'est tout. Maintenant il faut nous laisser tranquille et surtout le laisser tranquille."
Sur Facebook, habitants du village et internautes anonymes s'échinent autour de l'événement. Les gendarmes ont-ils poussé le jeune à l'erreur en le poursuivant dans les rues du village ? Le jeune est-il responsable de ne pas s'être arrêté ? La situation a été d'autant plus commentée que l'actualité récente autour des refus d'obtempérer est importante.
Dans les rues du village, les rares habitants rencontrés le long de la rue où serait passée la moto de Tristan avant de finir sa course contre un poteau, évoquent aussi "une course-poursuite" et "des bruits de sirène entendus quelque temps après les bruits de moto". Ils disent tous avoir "vu des choses sur les réseaux", mais assurent être d'abord "accablés pour la famille".
Interrogée, la gendarmerie de Strasbourg n'a pas souhaité communiquer sur l'enquête en cours ni sur l'existence d'un contrôle préalable à l'accident ou non.