Il n'y a pas de saison pour tricoter, broder ou s'adonner à toute autre activité nécessitant de la laine ou du fil. Rendez-vous donc au Printemps des pelotes, un rendez-vous incontournable pour tous les passionnés.
Les adeptes attendent l'événement avec impatience. Trois jours consacrés au tricot, au tissage, ou encore au crochet... La 8ᵉ édition du Printemps des pelotes ouvre ses portes du 15 au 17 mars à la Maison rurale de l'Outre-Forêt de Kutzenhausen. Un rendez-vous que ne rateraient pour rien au monde les membres de l'association Tricot solidaire.
Créée il y a douze ans, l'association tricote des vêtements pour les personnes dans le besoin. Autour de la table lors de notre reportage, la présidente de l'association et trois membres. Toutes ont un tricot à la main. " C'est une couverture pour une poussette" répond Agnès Ullmann à notre question. Au bout des aiguilles, un ouvrage prend forme. La couverture sera donnée en fin d'année à une personne en difficulté : " des associations qui aident les SDF ou les migrants" par exemple. "Ça me fait chaud au cœur, et je le fais avec joie" poursuit Agnès.
Chacune tricote chez elle, en fonction de ses envies et de la laine à disposition. Deux fois par an, les tricoteuses bénéficient de distributions de laine de la part de différentes associations ou de particuliers qui donnent des restes de laine. Depuis la création de l'association, "les 66 membres ont déjà tricoté 14.000 ouvrages" précise la présidente Arlette Finck.
J'aime tellement ce lieu, que j'ai fini par le racheter
Catherine Brua
Ces tricoteuses seront entourées par de nombreux autres passionnés lors du Printemps des pelotes. Muriel Bossendorfer, elle, par exemple, vous montrera sa technique de feutrage à l'aiguille pour donner vie à de nombreux objets en laine. Catherine Brua vous parlera plutôt des techniques de broderie.
Dans sa boutique d'Haguenau (Bas-Rhin) la jeune femme vend des centaines de références pour tricoter, crocheter ou coudre, mais ce qu'elle préfère, elle, c'est la broderie. "Voici de la broderie traditionnelle, c'est assez simple. Ici, c'est de la broderie "Hardanger", avec différents motifs, et celui-ci, c'est le point de croix que beaucoup de gens connaissent. Je voudrais vous montrer un point en particulier, celui de la broderie suisse. On le fait toujours sur un tissu à carreaux. Il s'agit de broder une croix sur une autre croix" explique la passionnée.
Âgée de 42 ans, Catherine Brua est sa propre patronne depuis 12 ans. "J'aime tellement ce lieu, que j'ai fini par l'acheter" sourit-elle en parlant de sa boutique Broderie alsacienne. "Après un bac pro commerce en apprentissage, ici durant deux ans, je suis restée, je n'ai pas travaillé ailleurs."
Une passion qu'elle partagera avec plaisir durant tout le week-end à Kutzenhausen comme des dizaines d'autres exposants.