La journée mondiale du refus de la misère de ce mercredi 17 octobre 2018 est déclinée dans toute la France. Certaines communes organisent deux ou trois jours de sensibilisation. La ville de Schiltigheim a opté pour trois semaines. Avec une journée phare, ce mercredi.
Comment sensibiliser un maximum de citoyens au phénomène de la misère, sujet anxiogène pour nombre d'entre nous, au point que nous préférons parfois détourner le regard? L'association ATD Quart Monde voudrait mobiliser toute la société. Et il faut reconnaître que certaines villes se creusent les méninges. Schiltigheim en tête.
Près de trois semaines, c'est beaucoup pour parler de misère, non? Pas si misère ne rime pas avec misérabilisme, mais avec ateliers créatifs, jeux, rencontres, conférences, goûters, cocktails et relooking. Entre autres.
Dans la ville voisine de Strasbourg, les animations pour sensibiliser le grand public à la pauvreté extrême, ont démarré le 1er octobre avec l'opération "Allumer la lumière contre la misère". Depuis, tous les soirs, les habitants sont invités à allumer une bougie de 20 à 22 heures sur le rebord des fenêtres, en signe de solidarité pour lutter contre la misère. Bougies achetées par exemple auprès des commerçants et des associations à un euro symbolique, reversés à une association caritative de la ville.
Ce mercredi 17 octobre, journée officielle de refus de la misère
Ce mercredi matin, les animations pour les enfants commencent à 9 heures à Schiltigheim, à la Maison du jeune citoyen, par un atelier-fabrique citoyenne, intitulé "Les enfants du voyage". Objectif : réfléchir et créer des objets pour améliorer les conditions de vie des enfants et des familles nomades. L'après-midi, l'atelier grandir ensemble proposera de la lecture d’images, de l'écriture et des créations photographiques pour dire non à la misère. Les inscriptions sont à faire à la Maison du jeune citoyen et les créations seront exposées à la Salle de l’Aquarium de l'Hôtel de Ville.L'après-midi, après un discours de bienvenue de la nouvelle maire Danielle Dambach, un professeur de Sciences Po Bordeaux, Timothée DUVERGER , auteur de L’économie sociale et solidaire et Thierry Kuhn, directeur de la structure Emmaüs de Mundolsheim (ancien président d’Emmaüs France) donneront une conférence-débat. Un pacte d’engagement collectif d’actions solidaires sera signé en fin d'après-midi et suivi d'un cocktail dînatoire "écolo-éthique".
Dans la foulée, une mini-marche symbolique, bougie en main, emmènera tous les participants vers la salle de spectacle du Cheval blanc, où sera projeté le film « Pauvres de nous ! » de la réalisatrice, Claire Lajeunie.
Jeudi, ça continue
Toujours dans l'esprit de rencontre et de découverte d'un monde difficile à comprendre, pour ceux qui ne sont pas concernés, la ville de Schiltigheim propose à 14 heures une visite guidée, ouverte à tous, du Jardin Solidaire du conseil départemental de Bischheim. Un jardin entretenu et géré par des bénéficiaires du RSA.
A 14 heures, un atelier de relooking-démonstration et une visite de l’association Redecome, (qui propose du relooking à des personnes défavorisées) est organisée route de Bischwiller à Bischheim.Toutes ces animations et rencontres-découvertes doivent mettre à l'honneur les actions des partenaires locaux engagés dans la solidarité. Elles doivent permettre le partage des expériences et montrer au grand public à quoi servent les actions citoyennes. L'occasion aussi d'annoncer une autre action de solidarité prévue un peu plus tard : une collecte de fournitures scolaires à destination d'écoles au Sénégal. Pendant une course solidaire, organisée par l’association Bretagne Out du 16 au 24 février 2019, la Schilikoise Sakina Chekkat remettra les dons collectés dans les prochains mois, à des écoliers sénégalais.