Ils ont rejoint le mouvement national il y a une semaine jour pour jour. Depuis, ils sont descendus dans la rue tous les soirs. Et leur colère ne faiblit pas. Aujourd'hui, les policiers strasbourgeois étaient plus de 200 devant l'hôtel de Police. A l'appel cette fois ci des syndicats.
Ils avaient l'habitude de se retrouver tous les soirs ou presque place Kleber pour exprimer leur colère. De façon spontanée.
Ils étaient hier encore 200 policiers à manifester à Colmar.
Première manifestation officielle
Ce matin, la donne change un peu. 250 policiers se sont donnés rendez-vous, en plein jour, à midi, devant l'Hôtel de Police de Strasbourg pour manifester en cortège jusqu'à la place Kleber.
Une manifestation, dans le calme, qui s'est terminée vers 14h.
La manifestation a réuni près de 250 policiers et pompiers cet après midi à Strasbourg
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©France 3 Alsace
Une manifestation à l'appel, cette fois ci, des syndicats de police qui pourtant faisaient l'objet d'une certaine défiance de la part des manifestants.
La grogne des policiers prend donc aujourd'hui une tournure officielle. Pour la première fois, leur manifestation a fait l'objet d'une déclaration en préfecture. Dans le cortège, on préfère parler de "marche citoyenne".
Dans le cortège, des pompiers, des agents des douanes et de la pénitentiaire. Comme les jours précédents, le ras-le-bol est "inter-services".
Il fait suite, rappelez-vous, à l'agression de policiers au cocktail Molotov à Viry-Châtillon, dans l'Essonne, le 8 octobre dernier.
Les policiers dénoncent des conditions de travail dangereuses surtout dans les quartiers difficiles, des équipements peu adaptés et un manque d'estime patent.
Une enveloppe de 100 millions d'euros
François Hollande recevait en fin d'après midi les syndicats de police. Au programme des négociations : une dotation de 100 millions d’euros supplémentaires et la suppression des tâches dites indues ( prise en charge médicale des personnes en état d’ivresse et garde statique de préfecture ).
Autre point d'achoppement : la révision du cadre juridique d’emploi des armes et la mise en place de peines plancher pour les agresseurs de membres des forces de l’ordre et services de secours, abrogées sous le mandat présidentiel.