Choqués par l'accident mortel d'une septuagénaire fauchée sur un passage piéton le 27 janvier dernier, des habitants du quartier de Cronenbourg à Strasbourg appellent à une marche, ce 3 février, pour demander que le plan de circulation de leur quartier soit modifié.
Suite à l'accident mortel qui s'est produit vendredi 27 janvier vers 9h30 à l'angle de la route d'Oberhausbergen et de la rue du Cerf, dans le vieux Cronenbourg, des habitants "choqués par ce qui s'est passé" ont "spontanément" créé un collectif, explique leur porte-parole, Jeanne-Claire Bauer, qui vit dans ce quartier strasbourgeois depuis six ans.
Le collectif appelle à une marche, vendredi 3 février à 18h, une semaine après cet accident qui a coûté la vie à une femme de 74 ans, fauchée par un camion alors qu'elle se trouvait sur un passage clouté. Un appel à témoin a été lancé dans le cadre de l'enquête de police, afin de tenter de déterminer si la victime avait ou non traversé au moment où le feu était vert pour les voitures.
"Pour nous, peu importe que le feu ait été rouge ou vert" assène Jeanne-Claire Bauer. Le collectif veut avant tout "rappeler que ça fait des années" que des habitants dénoncent "l'insécurité dans la rue" et "alertent la Ville." Le but de la marche prévue est surtout de "sensibiliser", et demander à "revoir le plan de circulation" du quartier.
En effet, les membres du collectif estiment que leur quartier est dangereux, à pied comme à vélo. "Dans le vieux Cronenbourg, nous avons trois routes hyper-passantes" rappelle leur porte-parole : celle de Mittelhausbergen, celle de Dettwiller, un véritable boulevard, et celle d'Oberhausbergen" où la collision mortelle s'est produite.
Le site de l'accident est "normalement limité à 30, mais ce n'est absolument pas respecté", dénonce encore Jeanne-Claire Bauer. Et selon elle, le poids lourd qui a occasionné l'accident était "un camion de chantier qui n'avait absolument rien à faire là."
"Je suis une grand-mère" précise-t-elle. "Et je pense aux parents : envoyer les enfants seuls à l'école est tout simplement impossible. On a tous peur. C'est extraordinaire qu'il n'y ait pas eu plus d'accidents jusqu'à maintenant." Cette marche est "une façon de dire stop, ça suffit" martèle-t-elle.
Le rendez-vous est fixé ce vendredi 3 février à 18h, route de Mittelhausbergen, en face de la pâtisserie Helterlé. Le collectif propose également de signer une pétition en ligne.