anti-GCO : des actions artistiques pour évoquer un "déni de démocratie"

Ce mercredi 17 octobre débutait la semaine européenne de la démocratie locale. Des opposants au GCO ont profité de l'occasion pour redire de manière ludique qu'à leur avis, il reste de gros progrès à faire en matière de démocratie. Ils se sont retrouvés devant l'hôtel de ville de Strasbourg.

 

Ils étaient une cinquantaine, rassemblés ce mercredi en fin d'après-midi devant l'hôtel de ville de Strasbourg, place Broglie, où devait se tenir vers 18h30 la première réunion de lancement de la semaine européenne de la démocratie locale. Membres d'Alsace Nature et du groupe des Artistes debout, décidés à se mêler d'une autre manière dans le débat démocratique. 
 

Il y a des réunions pour parler de démocratie locale. Mais concernant le GCO, on n'a écouté ni les manifestants, ni les habitants. On était des milliers à manifester contre le changement climatique, et le lendemain, des personnes ont été gazées à la ZAD.

Certains déguisés en arbres, d'autres en gendarmes, les manifestants anti-GCO (Grand contournement Ouest – ou Contournement Ouest de Strasbourg) ont choisi la performance théâtrale pour s'exprimer. Par ce biais, ils ont voulu ré-évoquer les événements de ces dernières semaines, évacuation de la ZAD de Kolbsheim et abattage de nombreux arbres en un temps record, afin de rappeler que la parole des habitants et des défenseurs de la nature n'avait pas été prise en compte.
 
Fredj Cohen
Groupe des artistes debout

C'est une action symbolique. Nous "dessinons" des arbres pour montrer le peu qui reste de ces forêts dévastées pour construire le GCO. 

D'autres manifestants, membres du groupe Artistes debout, ont tracé de grands arbres à partir de copeaux de bois collés, en partie récupérés sur le chantier du GCO à Vendenheim. Une démarche artistique destinée à rappeler le sacrifice d'arbres centenaires des forêts de Vendenheim et Kolbsheim. Un sacrifice totalement inutile, selon eux.
Françoise Wendling
Membre d'Alsace Nature

C'est une aberration qui ne règlera aucun des problèmes liés aux flux quotidiens, mais qui ne fera qu'augmenter la pollution.